International Watch Review

La D My Dior: Hommage au motif cannage

Avec sa nouvelle création horlogère, Victoire de Castellane, directrice artistique de Dior Joaillerie, cultive les racines de la maison et rend hommage à une ornementation qu’appréciait particulièrement Christian Dior. Le 12 février 1947, lors de sa première présentation de mode, au numéro 30 de l’avenue Montaigne, toute l’assistance venue admirer ce défilé inaugural prit place sur des chaises cannées de style Napoléon III. ce motif particulier accompagne aujourd’hui cette interprétation inédite de la montre la D de Dior qui, sous ce visage raffiné, devient la D My Dior.

LA MINI D MY DIOR: BOÎTIER EN ACIER, DIAMÈTRE 19 MM – ÉTANCHÉITÉ 30 MÈTRES – LUNETTE SERTIE DE 40 DIAMANTS TAILLE RONDE (0,32 CT) – COURONNE AVEC LOGO CD, SERTIE DE 13 DIAMANTS TAILLE BRILLANT (0,03 CT) – CADRAN EN ACIER TEXTURE SATIN, MOTIF CANNAGE GRAVÉ À LA MAIN – MOUVEMENT À QUARTZ – FONCTIONS HEURES ET MINUTES – AIGUILLES POLIES DE TYPE DAUPHINE – BRACELET RUBAN EN ACIER ORNÉ D’UN MOTIF CANNAGE GRAVÉ À LA MAIN, BOUCLE DÉPLOYANTE – SWISS MADE.
LA MINI D MY DIOR: BOÎTIER EN ACIER, DIAMÈTRE 19 MM – ÉTANCHÉITÉ 30 MÈTRES – LUNETTE SERTIE DE 40 DIAMANTS TAILLE RONDE (0,32 CT) – COURONNE AVEC LOGO CD, SERTIE DE 13 DIAMANTS TAILLE BRILLANT (0,03 CT) – CADRAN EN ACIER TEXTURE SATIN, MOTIF CANNAGE GRAVÉ À LA MAIN – MOUVEMENT À QUARTZ – FONCTIONS HEURES ET MINUTES – AIGUILLES POLIES DE TYPE DAUPHINE – BRACELET RUBAN EN ACIER ORNÉ D’UN MOTIF CANNAGE GRAVÉ À LA MAIN, BOUCLE DÉPLOYANTE – SWISS MADE.

Christian Dior est né deux fois. D’abord le 21 janvier 1905, à Granville, en Normandie. Puis le 12 février 1947, à Paris, lorsque se déroula sa première présentation de mode. Entre ces deux dates, un monde – son monde – vit le jour peu à peu, nourri de souvenirs, empreint de symboles, peuplé de signes du destin. La vie lui envoyait des messages, pensait-il. Alors quand l’homme devint couturier, tout ce qui avait éclairé son existence se trouva transposé dans ses créations. Et si Christian Dior inventa un style, c’est avant tout un univers qu’il mit en scène. À son image. Esthétique, féerique, magique. Cela commença dès sa prime enfance, dans la maison familiale baptisée « Les Rhumbs » (du nom des trente-deux divisions d’une rose des vents), située face à la mer. Une rose des vents figurait d’ailleurs sous la forme d’une mosaïque au fond d’un bassin creusé dans le jardin. Un jardin où fleurissaient l’aubépine, le réséda, et surtout les roses. C’est là que le petit garçon tomba amoureux, sans le savoir encore, des couleurs et des parfums de la nature. Jamais il n’oublia ces senteurs florales et les teintes de l’arc-en-ciel parmi lesquelles il avait grandi. Et toujours la rose resta sa fleur préférée. « Je garde de la maison de mon enfance, le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture », affirma-t-il un jour.

Roses des vents, fleurs, étoiles... L’esprit Dior

C’est également en Normandie que survint un événement marquant. Il avait 14 ans lorsque, au cours d’une kermesse, une diseuse de bonne aventure observa ses mains et lança cette prophétie : « Les femmes vous seront bénéfiques et c’est par elles que vous réussirez. » Dès lors, la superstition l’accompagna dans son cheminement. Le 8 devint son chiffre fétiche. Le rouge, sa couleur emblématique. Et les étoiles qu’il voyait dans le ciel le guidaient sur sa route. Pour preuve, un jour qu’il marchait dans une rue de Paris, c’est en décelant sur le sol la forme d’une étoile mystérieuse que Christian Dior vit un message divinatoire qui l’incita à créer sa propre maison de couture. Le temps s’est écoulé. S’il a disparu prématurément en 1957, à 52 ans seulement, Christian Dior reste présent par son esprit qui continue de flotter au 30 avenue Montaigne, inspirant celles et ceux qui perpétuent sa créativité. Alors si l’on retrouve dans les collections joaillières et horlogères actuelles de multiples références à la haute couture, mais aussi des roses des vents, des fleurs, des étoiles, le chiffre 8 et la couleur rouge, c’est à nouveau le ciel qui envoie des messages. Et rappelle la date du 12 février 1947. Car ce jour-là, un autre élément se glissa dans la mythologie Dior...

body part finger hand person
C’est par un méticuleux travail de gravage à la main que le motif cannage est reproduit sur le bracelet de la montre La D My Dior.
body part hand person wrist cuff

12 février 1947 : un nouveau regard illumine la mode

Paris. 30, avenue Montaigne. Nous sommes le mercredi 12 février 1947. Il est 10 h 30. Dehors le froid est vif. Au cours des jours précédents, la température est descendue sous les -10° C et 20 cm de neige sont tombés sur la capitale. Mais à l’intérieur du grand salon de ce bel immeuble cossu où flotte un parfum floral, la chaleur règne. Ne serait-ce qu’en raison de l’effervescence ambiante. Ne va-t-on pas assister au premier défilé de mode signé Christian Dior ? Alors que le monde vient tout juste de renouer avec la paix et que l’époque est encore davantage à la rigueur qu’à l’exubérance, cette présentation de haute couture constitue un événement. Parce que le nom de ce styliste de 42 ans au visage doux n’est connu que des personnalités des médias ou des clientes huppées – il n’a fondé sa maison que quelques semaines plus tôt –, c’est le Tout-Paris du chic et de l’élégance qui attend de découvrir ce nouveau talent.

New look

Et il va être conquis en une heure et demie. Cette première collection basée sur deux lignes, Corolle et En Huit, rompt avec la retenue en vigueur à l’époque grâce à des robes et des jupes encore jamais vues. C’est une jeune mannequin, prénommée Marie-Thérèse, qui ouvre le bal et s’élance au milieu des regards attentifs. Nul doute que Christian Dior retient sa respiration et guette les réactions des invités. Son audace va-t-elle séduire ? Les épaules sont étroites, la taille serrée, mais la poitrine est épanouie et les hanches s’affichent. Les robes sont longues et évasées, virevoltant autour des chevilles. Dans un ballet subtilement orchestré, les passages des mannequins s’enchaînent, rapides, gracieux, envoûtants. Pas moins de 90 créations doivent être dévoilées. Les yeux brillent. Les minutes s’écoulent mais le temps s’est arrêté. Ce jour-là, Christian Dior invente la femme-fleur et accède aussitôt à la célébrité en présentant son tailleur Bar. Porté par Tania, une impétueuse Slave, celui-ci marie une veste de couleur claire, caractérisée par une taille très marquée et des basques arrondies, à une jupe noire plissée évasée. Le premier défilé Dior tient sa pièce-vedette. « Révolutionner la mode n’était pas mon dessein », écrivit-il pourtant dans ses mémoires, en 1956. Le 12 février 1947, la très influente Carmel Snow, rédactrice en chef du magazine de mode américain Harper’s Bazaar, présente lors de ce défilé, n’est pas de cet avis : « Dear Christian, your dresses have such a new look. » New look. Par cette formule entrée dans l’histoire, la papesse de la mode donna un nom à la révolution stylistique qui venait de se produire. Dernier détail. Pour recevoir journalistes et clientes, Christian Dior avait choisi de les faire asseoir sur des chaises de style Second Empire, dotées d’assises cannées...

body part finger hand person accessories diamond gemstone jewelry
Tout comme les étoiles, les roses des vents ou la couleur rouge, le motif cannage appartient à l’univers esthétique Christian Dior.

La D My Dior: la séduction sous différents visages

Pour La D de Dior, tout commence il y a vingt ans, en 2003. Cette année-là, Victoire de Castellane, directrice artistique de Dior Joaillerie, signe sa première création horlogère et lance une aventure esthétique hors du commun. Car cette montre, ode aux multiples facettes de la féminité, va aussitôt s’inscrire dans un jeu de métamorphose permanente, osant toutes les matières, couleurs et dimensions. Mais en cultivant un design d’une grande pureté: « Le temps est mis à nu dans sa plus simple expression: deux aiguilles, pas d’index, pas de guichet », résume- t-on chez Christian Dior. Seulement un tête-à-tête entre la montre et la femme qui la porte.


Hommage aux sources d’inspiration du couturier

Au fil des deux décennies écoulées, La D de Dior vit, évolue et se réinvente sans cesse, tout en restant fidèle à ses racines et à son inspiration glamour, à la fois pétillante, colorée et raffi née. Si la pièce originelle met en vedette sa forme ronde d’inspiration seventies dans une largeur de 25 mm, empruntant son look aux garde-temps masculins, une version 19 mm apparaît en 2009 et passe à la postérité sous le nom de La Mini D de Dior. Retour à un diamètre plus important en 2010 (38 mm), mais avec un cadran d’opale aux nuances multicolores. Une version Précieuse de 21 mm ouvre les portes de la haute joaillerie, en 2012. Quatre ans plus tard, le bracelet de La D de Dior adopte une maille milanaise lui valant le qualifi catif de Satine. Les déclinaisons s’enchaînent au gré de la créativité de Victoire de Castellane: La D de Dior Précieuse à secret en 2017; Satine cadrans pierre dure en 2018; Black Ultramatte en 2022. Qu’il s’agisse d’une pièce en or ou en acier, classique ou sertie de diamants, animée par un mouvement à quartz ou mécanique, optant pour un blanc immaculé ou affichant un coloris éclatant, voire fl uo, associée à un bracelet raffiné, en taffetas de satin noir ou métallique, chacune des versions de La D de Dior n’oublie jamais de rendre hommage aux sources d’inspiration de Christian Dior, aussi nombreuses que variées: les couleurs, les fleurs, certains chiffres, notamment le 8, les fêtes somptueuses, les bals... C’est dans ce registre que s’inscrit aujourd’hui La D My Dior. Cette nouvelle itération en acier ou en or jaune se distingue par son bracelet et son cadran gravés du motif cannage rappelant les chaises Napoléon III installées lors du tout premier défilé du couturier, en 1947. Sur la version or, le gravage du bracelet relève d’un travail délicat et précis qui requiert deux jours de travail par un spécialiste. L’artisan grave le bracelet à l’échoppe, créant d’abord l’iconique motif Satine puis appose les lignes de cannage par-dessus. Un véritable savoir-faire développé expressément pour La D My Dior. C’est ainsi que cette montre inédite perpétue la légende d’un homme exceptionnel et d’une maison de couture tout aussi légendaire.

wristwatch arm body part person
Le bracelet de La D My Dior se pare de lignes géométriques qui se prolongent sur le cadran dans un jeu de formes et de reliefs.

Tags

Recommandé pour vous