PFW : la simplicité du quotidien de la femme Undercover

En fond sonore, de manière presque hypnotique, l'écrivain et cinéaste allemand Wim Wenders prête sa voix et son écriture. Alors que les silhouettes du défilé automne-hiver 2024-25 Undercover se dévoilent, l'artiste lit son poème Watching a Working Woman et fait office de bande-son. Au gré des paroles, on écoute la simple description d'une journée type d'une jeune femme — du moment où elle se réveille à celui où elle se couche. Les tenues peuvent être désordonnées mais toujours chaleureuses — par un délicat jeu de couleurs et de textures. On retrouve un sac à baguette qui l'accompagne à la boulangerie, des fleurs en lévitation dans une poche plastique ou un tapis de yoga porté à l'épaule. Les tenues voguent entre effets en trompe l'oeil, matières et proportions étonnnates — les jeans n'ont pas peur de convoler avec gilets, sweatshirts, pulls en maille douillets, cabans structurés, voiles aériens, styles business puis casual, voire même franges scintillantes dorées, bronzes et d'un noir miroitant précieux. Tous les éléments de cette garde-robe simplexe, d'une femme indépendante et rêveuse, semblent avoir été mis à plat, assemblés, fusionnés — allant des looks les plus pratiques du réveil, aux plus audacieux, comme issus de rêves qu'on ose à peine imaginer.

Crédits : Getty Images