PFW : l'hiver sexy de Saint Laurent

Si de nombreuses célébrités se sont déplacées pour découvrir la dernière collection Saint Laurent par Anthony Vaccarello, aucune n'a été déçue en découvrant les silhouettes plus désirables les unes que les autres ayant défilé. Le ton est donné avant même que le spectacle ne s'ouvre, après lecture des premières notes du communiqué. "Anthony Vaccarello nous rappelle ce qui était autrefois au centre de la mode en le rendant invisible : les vêtements", peut-on lire. "Des robes en soie très ajustées, semblables à des sous-vêtements transparents, révèlent et cachent à la fois la femme qui les porte, comme des radiographies hypergraphiques. La transparence — une signature de Saint Laurent — est relue, minimisant la distance entre le vêtement et la peau, de sorte que les deux se fondent et que le tissu s'évapore comme une brume".

La promesse est tenue dès les premières arrivées sur le podium. Le corps s'avère ici être l'accessoire le plus important, car les vêtements fabriqués à partir de tissus souples et fins mettent en valeur la silhouette qui se trouve en dessous plutôt que le vêtement lui-même. De nombreuses robes s'étirent sur le corps et arrivent juste sous le genou, sagement. Cette juxtaposition présente une union entre la pudeur et la nudité, comme le soulignent les notes de l'exposition : "La pureté peut-elle être provocante ?" De luxueuses fourrures imposantes et autres vestes surdimensionnées structurées contrastent avec les femmes graciles Saint Laurent. Anthony Vaccarello livre ici une collection en dualité, entre transparentes extrêmes et vêtements d'extérieur XXL, image d'une femme tantôt chaste et tantôt sexy, oscillant entre son aspect frêle et sa position de conquérante.

Crédits : Getty Images