PFW : le nouveau sexy de Courrèges
C’est au Carreau du Temple que Nicolas Di Felice, directeur artistique de la Maison, a présenté sa collection printemps-été 2025.
Au centre de la scène, l’équivalent d’un vacuum rempli de billes métalliques, dont le mouvement perpétuel recrée le son des vagues. Connue pour son esthétique rétro-futuriste, la Maison Courrèges aime s’amuser avec les codes de l’innovation, et cette entrée en la matière — simple, sans l’être tant, visuellement percutante, et à laquelle jamais nous n'aurions pensé — reflète cette volonté continue. La collection printemps-été 2025 imaginée par Nicolas Di Felice suit une palette chromatique de blancs et de noirs, parfois de nudes, et joue entre le caché et le découvert. Quarante silhouettes sont présentées — on repère parmi les mannequins sur le podium Irina Shayk, Vittoria Ceretti ou encore Loli Bahia —, qui forment des lignes parallèles au sol avec la taille très basse du pantalon, la lanière esprit bondage qui court à la hauteur du genou, ou les crop tops qui ne deviennent plus que des rectangles très fins façon bandeaux de censure au niveau de la poitrine. Les robes et les vestes sont quant à elles un jeu d'articulations géométriques et d'interpénétrations de volumes solides, parfois monolithes, parfois si légères qu’elles semblent même fuir. Si le torse est recouvert, le dos, lui, est très décolleté, façon bénitier venu de l’espace, tout en courbes et en ampleur, ou simplement habillé d'une fine ceinture.