MFW : la poésie de Max Mara
Moderne, sobre, mais profondément évocateur : Max Mara est au façonnage ce que Colette est à la littérature. L'écrivain français est à tous égards l'égérie de la collection Max Mara automne hiver 2024-25.
Les photographies en noir et blanc représentant les beautés de la Belle Époque dans le Bois inspirent l'abondance de looks full black pour le défilé Max Mara automne-hiver 2024-25. La silhouette ovoïde d'influence japonaise se retrouve dans les nouveaux manteaux, tantôt à manches kimono, tantôt avec un grand volume dans le dos. Longue ou courte, la silhouette est soulignée par une large bande tricotée à la taille, associée à une ceinture, tel un obi. Des sacs en cuir souple avec boucle stylisée complètent le look. Colette disait : "Il y a des connaisseurs de bleu comme il y a des connaisseurs de vin." Max Mara propose une encre foncée bleu marine et cobalt à assortir au noir de jais et au gris fumé.
Colette s'habille souvent en homme. Son bel alter ego, Chéri, exhibe de grands classiques : des vestes d'officier impeccables, des cabans et les incontournables vestes Max Mara. Les scènes se déroulant dans un boudoir dans une forte lumière tamisée inspirent des camisoles, des robes à bretelles et des Teddys. Interprétés en drap, flanelle et tweed avec des coutures apparentes, ils deviennent un contrepoint séduisant au look urbain de Max Mara. De délicats volants donnent une nouvelle féminité aux jupes et aux robes tuniques. Pyjamas flottants et robes de chambre fluides en flanelle ou en velours bleu nuit donnent un nouveau sens à la journée et à la soirée ; à la tombée de la nuit, la lueur des cristaux bleus et noirs souligne leur géométrie rigoureuse.
Colette décrit en détail la routine beauté scrupuleuse des personnages dans ses écrits : la tenue choisie pour susciter les compliments, le léger voile de poudre, le rouge à lèvres ou le vernis à ongles : ces petites touches qui génèrent de la magie. À qui est destiné ce soin attentif à son apparence ? Colette n'en doutait pas : "Magnifique ? Pour qui? Mais comme pour moi, évidemment."