Art Brussels 2024 : l’exposition à ne pas manquer de passage dans la capitale belge
En parallèle de la foire d’art contemporain Art Brussels, Modesti Perdriolle Gallery accueille un nouvel accrochage réjouissant — qui met en lumière une première monographie sur la vie et l’oeuvre de Samantha McEwen des années 1980 à nos jours.
Jusqu’au 29 juin prochain, Modesti Perdriolle Gallery présente un solo show de Samantha McEwen, artiste anglo-américaine née à Londres en 1960, avec un ensemble d'œuvres des années 1980 à nos jours. La jeune femme arrive à New York à l’âge de 18 ans. Elle s’inscrit à la School of Visual Arts où elle sympathise avec l’un des étudiants, Keith Haring, puis Kenny Scharf. New York est alors un village où tous les artistes se côtoient. Samantha participe à la vie intense de l’East Village et collabore à de nombreuses expositions — aussi bien dans des Clubs qu’à la galerie Tony Schafrazi en 1985 et 1987.
La fin des années 1980 est marquée par le Sida. New York devient une ville où l’on ose plus demander des nouvelles de ses proches. Samantha se réinstalle à Londres. Ce ne sont pas des années faciles pour les artistes femmes. Il faudra attendre les années 2010 pour voir à nouveau des peintures de Samantha McEwen dans des lieux renommés, en 2015 à la Pace Gallery de Londres dans une exposition de groupe en hommage au grand marchand anglais Robert Fraser et en 2017 au MoMA dans l’exposition témoignage Club 57, Film, Performance, and Art in the East Village, New York, 1978-1983.
Samantha McEwen est l’une des rares artiste peintre dont l’approche artistique s’inspire souvent de la nature sur des fonds monochromes sur lesquels apparaissent, un léopard noir discret, un chien hurlant à la lune, des têtes d’oiseaux en lévitation. Son art révèle une quête touchante et délicate de simplicité absolue. L’œuvre est à la fois captivante et radiante, loin des artifices et des faux-semblants.Il vise à éliminer tout superflu ou artificialité pour garder l’indispensable, le vrai.
En 2021, le travail de Samantha est de nouveau exposé à la galerie Modesti Perdriolle à Bruxelles. Au fils des années, elle propose, comme elle le souligne, des images émotionnelles, des refuges poétiques dans un monde bruyant et agité. Elle nous invite à contempler et écouter les silences qui émergent de ces œuvres. Ces images sont des fenêtres ouvertes sur des paysages intérieurs, où la lumière, la couleur et la forme se conjuguent pour générer une harmonie apaisante. Ces paysages de fleurs, optimistes, sont comme une bouffée d’air frais, ces bâches brutes sont traversées de nuages blancs porteurs d’espoir,ces peintures minérales irisées de matières sur papier japonais exaltent une beauté douce. Un art radiant qui va à l’essentiel.
27 rue Saint-Georges, Brussels 1050