En cuisine avec... Mathilda Galmot

Comment vis-tu ton confinement ?

Je suis en Bretagne à Saint Philibert, accompagnée de mon copain, trois amis et mon chat. Au début c’était très excitant, car il s'agit une situation inédite pour laquelle il n’y a pas de notice. Ceux qui ont la chance d’avoir une maison proche de la nature ou de connaître quelqu’un pour les y convier se réfugient au vert ou en bord de mer, les autres restent chez eux. Il n’y a pas vraiment de bonne ou mauvaise décision car finalement chez soi on a tout, ou du moins tous nos effets, tout notre naturel, toutes nos habitudes et surtout pas de compte à rendre. Alors qu’en famille, avec des amis, tout est très agréable… Au début. Car on n’est pas dans la mansuétude estivale, non. Ce ne sont même pas des vacances. Alors les rapports sont différents, les nerfs ne sont pas relâchés, il se tendent un peu plus chaque fois que le mot coronavirus est prononcé, dans l’attente anxiogène de nouvelles mesures, de la prochaine annonce, à l’affût du moindre mouvement dans cet espace temps ralentit et ankylosé. On se met à rêver à plus tard... Mais, plutôt que de m'apitoyer, j'ai pris l'initiative d'enfin mettre en application mes bonnes résolutions de janvier. Désormais, je crée beaucoup : à défaut de pouvoir travailler, je compte bien mettre mon temps à contribution de tous ces projets imaginaires que je n’aurais jamais pu commencer faute de temps et de procrastination. Je consacre mes journées à diverses activités : badminton, lecture (je recommande vivement l’intégralité de Molière, Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, ou encore Des bleus à l’âme de Françoise Sagan), cuisine, marche, tri de mon placard (La magie du rangement de Marie Kondo aidant beaucoup), mots fléchés, jeu de société, cours de guitare prodigués par mon petit-ami, session films ou podcasts (ceux de France Culture sont passionnants), et même élaboration de  playlists à distance avec Clara, ma meilleure amie, pour mixer en duo quand le feu vert des sorties nocturnes se rallumera. En bref, il est nécessaire de s’essayer à tout ce qu’on a rêvé, pensé, voulu essayer sans oser se lancer... C'est le moment ou jamais !

Que cuisiner ?

Radicchio braisé à l’italienne

Ingrédients :
1 radicchio
1/2 bulbe de fenouil
1 échalote
Quelques feuilles de basilic
Quelques tomates cerises
1 c.  à soupe de sucre en poudre
1 petite c. à café de zeste de citron jaune en fines lamelles
Sel
Poivre
Huile d’olive

Préparation :
Préalablement, pelez et émincez l’échalote. Lavez et tranchez assez finement le fenouil. Lavez le basilic.
Rincez le radicchio entier sous l’eau fraîche, ôtez les feuilles abimées puis essuyez-le. Ôtez le trognon avant de le couper en 4. Gardez bien les quelques feuilles qui se détachent s'il y en a.
Dans une poêle, chauffez l’huile d’olive et jetez-y échalote et fenouil. Faites revenir 2 minutes en remuant à feu vif et baissez le feu.
Ajoutez le radicchio coupé en 4 et les feuilles tombées. Laissez cuire 2 à 3 minutes en retournant les légumes.
Salez, poivrez, ajoutez les zestes, le sucre et 1/2 verre d’eau. Couvrez et laissez cuire doucement 5 à 10 minutes.
Retirez le couvercle au bout des 10 minutes, jetez les tomates cerises entières dans la poêle et montez un peu le feu, pour faire évaporer le liquide. Remuez de temps en temps, surtout lorsqu'il ne restera quasiment plus d’eau et que le radicchio commencera à caraméliser joliment. Coupez le feu à ce moment-là.
Ajoutez le basilic frais une fois l'ensemble cuit.
Une recette colorée, savoureuse et detox, à déguster seule comme en accompagnement de pâtes, d'une viande grillée ou de poisson frit pour les plus gourands.

Ton geste green ?

Je ne circule qu’à vélo dans Paris, je fabrique ma propre lessive, je trie, j’ai aboli le plastique et je fais mes courses au marché. Plein de petits gestes quotidiens qui, j’espère, feront la différence à terme.