Vivre sur un rocher, en équilibre face à la mer : le Maybourne Riviera
Face à la Grande Bleue, le nouvel écrin du groupe Maybourne a ouvert ses portes. Il cumule tous les superlatifs et va incontestablement bousculer l’offre palace de la Côte d’Azur.
Œuvre du collectionneur Paddy McKillen, ce palace suspendu, nouvellement ouvert, rappelle une sculpture contemporaine faisant écho à la mer entre Roquebrune et Monte Carlo. Comme un témoignage à Le Corbusier, dont la cabane est visible en contrebas, les formes très pures du bâtiment sont rythmées par des œuvres d’arts sélectionnées qui cassent les codes d’une hôtellerie souvent trop formatée.
Né à Belfast, le propriétaire, Monsieur McKillen, est connu pour ses trois établissements iconiques londoniens : le Connaught, le Claridge's et le Berkeley. Sur la Côte d’Azur, c’est une vue à couper le souffle qu’il a choisi. Une architecture à la fois majestueuse et légère casse les barrières avec la mer et fait pénétrer les éléments naturels à chaque étage. Les baies vitrées, toutes modulables, peuvent apparaitre et disparaitre à foison, invitant la mer, le soleil et le vent sans limite.
Succédant au Vista Palace de 1970, le Maybourne Riviera domine la baie tout en respectant les terrasses anciennes faites de pierres qui ont été conservées. Certaines pièces ont été creusées à même la colline et permettent de réaliser l’étendue du projet qui a magiquement émergé après seulement 14 mois de travaux. L'architecte français Jean-Michel Wilmotte a travaillé avec l'architecte exécutif Franck Demaria pour créer un lieu qui s’intègre parfaitement au paysage environnant, mais toutefois radicalement nouveau.
McKillen a sélectionné des œuvres qui s’inscrivent parfaitement dans les lieux telles les sculptures de Louise Bourgeois, un imposant vitrail coulissant représentant un dessin de Le Corbusier ou les représentations architecturales des dessins de Eileen Gray. Plusieurs architectes d'intérieur ont d’ailleurs été sollicités. Ces 45 chambres et 24 suites vue mer ont été conçues par Pierre Yovanovitch, Michelle Wu, Bryan O'Sullivan, André Fu ou encore Rigby & Rigby.
Côté « culinaire », au sommet de l'hôtel se trouve Ceto, un restaurant de la mer orchestré par le chef multi étoilé Mauro Colagreco avec son talentueux disciple Andrea Moscardino. Poisson local maturé, veau tigré de Corse ou desserts d’exception chocolatés (Duplanteur) sont au programme. L’art de la table réalisé par la céramiste Agnès Sandahl sublime aussi les plats. Colagreco supervise également le restaurant « Riviera Playa », plus accessible, flottant presque au-dessus du panorama avec des sun beds espacés à disposition. Le directeur du restaurant, Jonathan Fournier, est un délice de professionnalisme. Jean-George Vongerichten va également proposer une nouvelle offre culinaire en contrebas de l’hôtel. Le concept, encore confidentiel au moment de ma visite, ouvrira avant la fin de l’année.
