LE LIEU
Dans le grand hall de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts. L'espace avait été amenagé pour l'occasion en recouvrant le sol, les murs et les chaises avec du papier à bulles. Au centre du podium, des piquets étaient alignés et eux aussi recouverts de plastique.
LE BRIEF
Personne ne savait à quoi s'attendre pour ce nouveau défilé du designer américain Thom Browne qui organise toujours des shows complètement hors du temps. Cette fois-ci, il a ouvert son défilé avec une armée de gardes, habillés avec des robes et des accessoires fait de plastique, comme s'ils sortaient tout droit d'un dessin animé de Noël. Le premier "vrai" look qui a suivi ressemblait à celui d'un grand chef, roi glacial en son royaume, tout de blanc vêtu, un sac en forme de chien à la main. Thom Brown est connu pour brouiller les lignes entre le masculin et le féminin (on se souvient de son costume robe de mariée) et la plupart de ses mannequins portaient cette fois-ci des robes parfois ultra-serrées alors que les imprimés faisaient penser à des costumes trois pièces tout ce qu'il y a de plus normal. Hors, rien n'était normal pour ce défilé et c'est bien ce qui fait la force de Thom Browne. Le couturier américain s'est donc amusé à briser les codes en superposant les motifs et les imprimés donnnant à certaines de ses pièces, l'impression d'avoir été construites avec toutes sortes de tissus trouvés dans le studio. Toujours dans un accord parfaitement maîtrisé entre émotion, élégance et précision, Thom Browne signe là une collection complètement extravagante mais puissante et poétique.
LE DÉTAIL
Il n'y avait pas de détail : le défilé en lui-même était le détail puisque les invités ont assisté à une véritable performance artistique où tout était à retenir. Grandiose !