St. Nicolas Bay Resort : la perle Crétoise
A l’est de la Crète, le St. Nicolas Bay Resort tourne ses villas et ses bungalows luxueux vers une mer d’un bleu intense. Tout le charme de ce coin de Méditerranée, à découvrir en toute saison.
Tout juste sorti de l’avion, sur le tarmac de l’aéroport d’Héraklion, les bouffées d’air méditerranéen annoncent les plaisirs de l’été. Le taxi longe la côte, direction plein est avant de rejoindre le St. Nicolas Bay Resort, posé face à l’immensité d’une eau d’un bleu profond, translucide. Une chambre blanche et claire, égayée de quelques touches de jaune hibiscus, ouvre sur un large balcon, des chaises longues, un jacuzzi, de vastes jardins et la mer qu’un doux vent chahute, que l’écume enjolive. The Blue Bay, l’un des restaurants du lieu, est à fleur d’eau, en bord de plage. L’Asie y côtoie la Méditerranée, et les savants sushis de poissons d’ici, accommodés des recettes de là-bas, sont tout simplement à se pâmer.
Le Saint Nicolas Bay Resort semble comme construit sur le quai d’un petit port de pêche. Une anse telle une jetée qui s’enfonce dans l’onde transparente. De là, l’hôtel se savoure dans son ampleur : des gazons dignes des plus beaux greens, une forêt d’oliviers, un jardin d’herbes aromatiques, une architecture simple, limpide, blanche et carrée. A croire en un passé, pas si récent, où quelques villages traditionnels crétois avaient poussé sur la côte, accompagnant l’histoire d’une île essentielle au cœur de la Grande Bleue. Plonger, puis se replonger dans l’histoire. A quelques encablures de là, d’un coup de hors-bord sur le golfe de Mirabello, où les villas les plus extraordinaires pointent ici et là, des jardins filant vers la mer, nous mettons le cap vers l’île de Spinalonga.
Spinalonga, l’île du silence
J’avais gardé le souvenir du film éponyme sélectionné à la Mostra de Venise en 1958 et projeté des années plus tard à la Cinémathèque. Une histoire d’amour au milieu d’une léproserie, à Spinalonga exactement. Et de fait, de 1904 à 1957, « L’île du Silence » fut réservée aux lépreux, internés ici, venus de toute la Crète, de Grèce aussi. Le cinéma devait mettre fin à ce terrible avatar de l’histoire. Car Spinalongua est avant tout cette antique forteresse érigée pour protéger Elounda, l’une des grandes cités crétoises, entre 3000 et 900 ans avant J-C. Puis ce sera une seconde forteresse construite par les Vénitiens au XVIème siècle, et l’invasion des Ottomans en 1715. Des pans d’histoire que l’on devine au travers de ruelles en un site peu commun, exceptionnel de beauté.
Gastronomie crétoise
Le soleil n’en finit pas de se coucher sur la terrasse du Labyrinthos, restaurant de l’hôtel qui domine la mer de Libye. Une musique live de Saz, (non non, pas de jazz, de Saz, un luth à manche court dont les cordes sont amoureusement pincées par deux musiciens du coin), accompagne des mets qui n’en finissent plus de débarquer, les uns après les autres. Le régime crétois étant depuis toujours associé à une garantie de longévité, on ne peut être qu’étonné devant la profusion des plats : l’huile d’olive bien sûr, mais aussi les escargots, remarquables, les salades de poulpes et les tzatziki, puis les barbecues d’agneau et de chevreau, les daurades et loups de mer. Vous pensez être repus ? A la fin du repas ? Que nenni ! Impossible d’échapper au yaourt grec au miel, et de fait je l’avoue, il serait un péché, non pas capital, mais regrettable de s’en passer. Un raki pour la route… Et heureusement épuisé par cette journée de mer, ce banquet épicurien, je m’en vais jouir d’un repos mérité au son du vent et de la vague.
Petit matin lumineux
Le golfe de Mirabello est un miroir rose, or et bleu au soleil levant. A sept heures trente, je suis seul à me régaler d’une salade crétoise, tomates concombres et poivrons arrosés d’un filet d’huile d’olive. Puis, ce sont un yaourt grec (c’est définitivement délicieux), quelques cerises. Et me voici face à la mer, sans autre présence humaine qu’un garçon de plage tout de blanc vêtu, passé ouvrir les parasols, tout aussi blancs. Il m’apporte un café que je pose à côté d’un bouquin. L’eau est possiblement à vingt-sept degrés, et les premières brasses en mer sont tout purement divines. Se baigner au petit matin relève de la thérapie, quand bien même on n’estime pas en avoir besoin. C’est juste une relation unique avec cette nature, cette grande bleue, si généreuse. Vers neuf heures débarquent quelques-uns de mes congénères, hôtes tout comme moi de l’hôtel. De jeunes couples, d’Europe, d’ailleurs, venus ici pour se retrouver, se poser, semblant flirter comme lors de leur première rencontre. Quelques enfants, joyeux, partent masques sur le nez, découvrir les fonds marins. Il y a bien quelques jolies filles, accompagnant une tante, ou bien seules, un livre à la main, avec le soleil et la mer en guise de compagnie. Pas une bimbo cependant. Ce n’est pas le genre du lieu, et c’est reposant. Point de selfies, ni de musique omniprésente au hasard des bars et restaurants du lieu. Le St. Nicolas Bay Resort se donne des airs de pension de famille luxueuse, malgré ses 140 chambres et suites, réparties il est vrai sur quatre hectares et demi.
Agios Nikolaos
Le port d’Agios Nikolaos est étonnant, posé sur un lac de plus de soixante mètres de profondeur ouvrant directement sur la mer. Les barques de pêche s’y prélassent nonchalamment, les terrasses accueillent les aficionados de cafés matinaux. Les ruelles sont joyeuses, les boutiques soignées vendent tissus estivaux et bijoux créés par des artistes d’ici, ou venus d’ailleurs, tant la vie y semble plaisante, le commerce heureux. Quelques galeries, et l’ensemble est charmant à cette heure de la journée, avant que cette image d’Épinal locale ne soit submergée d’heureux estivants et qu’elle gagne sa renommée du Saint-Tropez crétois. De retour à l’hôtel, me voici surplombant la mer, entre les mains d’une masseuse. Elle s’appelle Natacha, est originaire de Saint-Pétersbourg, crétoise depuis près de vingt ans. Ses mains sont douces, puissantes et expertes. Le regard posé sur la baie de Mirabello, je m’endors.
Pour l’ultime soirée, c’est au restaurant Le Minautore que le St. Nicolas Bay Resort met les petits plats dans les grands. Un dîner est servi sous cloche, successions de tempuras de crevettes et poulpes, suivi d’un festin de langoustes et cigales de mer, le tout arrosé de vins d’ici à surprendre les palais les plus avisés : un Turtle couleur d’or du Mont Yiouhtas, un Imiorini Ambelones, un Vidiano minéral et rond…Une certaine image du bonheur…
St. Nicolas Bay Resort Hotel & Villas
www.stnicolasbay.gr Tél. +30 2841 090200