Nos trois atolls préférés aux Maldives
Lagon de cristal aux cinquante nuances de bleus, aquarium grandeur nature, bungalow sur pilotis, ciel XXL et bonheurs amoureux... Le rêve maldivien tient sa promesse. Mais comment choisir entre les quatre-vingt-sept îles-hôtels qui invitent à le réaliser ? Sélection de trois adresses pour éclairer une prochaine évasion.
Il était une fois l’envie de paradis. On le dote de simplicité, pieds nus dans le sable, ainsi que de poésie à faire rimer lagon clair et ciel bleu. Eve en rêvait, son Adam l’a trouvé. Aux Maldives, le joli conte devient réalité.
Le séjour dans cet archipel de l’océan Indien est uniforme. On y prend ses quartiers de bonheur sur un atoll (une île miniature toute plate frangée de cocotiers) en choisissant chambre sur la plage ou bungalow sur pilotis. Plusieurs restaurants varieront les appétits et, outre le basique plage-sieste-piscine, les activités proposées (yoga, snorkeling, Spa, cours de cuisine, croisière au couchant, etc.) égrènent le chapelet des béatitudes à venir. Il ne reste plus qu’à choisir…
Kuramathi, la conquête de l’espace
Avec ses 1 800 mètres de longueur, l’atoll défie les statistiques maldiviennes. Kuramathi est la troisième plus grande île du pays. Logique donc, son resort en impose : 260 villas 4-étoiles, 14 restaurants (italien, asiatique, un pour viandards, d’autres pour accros de burgers ou fans de poisson), 3 piscines, une multitude de plagettes souvent désertes, une salle de sport, un Spa, un centre de plongée, une mini-clinique et même une planque pour amateurs de cigares. Ouvert depuis 46 ans et servi par 800 obligés, Kuramathi tourne magnifiquement rond.
Soupe de homard à sa façon. Premier de ses fidèles, 21 ans de maison et ravi comme au premier jour, le chef Michel Muffat, solide savoyard, commande tous les feux du bastion. Sa créativité fait merveille, recettes nippones, tiramisu revisité, soupe de homard à sa façon..., la pause, connaît pas. Le jardin hydroponique, tout de cultures aériennes (salades, tomates, menthe, basilic, fleurettes pour la décoration) qui fournit 45% des besoins, c’est lui. La machine à glaces high-tech (40 kilos chaque jour), c’est encore lui. Le filet de bœuf (1,2 tonne par mois) qu’on déguste presqu’à la fourchette, c’est toujours lui. La carte des vins, ancien et nouveau monde, de 50 à 100 euros la bouteille (bravo !), il veille. La baguette et les croissants comme à Paris…
Cave privée. Originalité de Kuramathi, chaque villa (environ 60 m², parquet, murs au blanc intégral, immense baie vitrée) intègre sa propre cave. Plaisir de trinquer en toute intimité sur sa terrasse percée d’une piscine privée de belle allure. A ses pieds, clapote le lagon clair. Au-delà, l’horizon tend sa ligne. Admirer, tchin, recommencer !
Le top. Des navettes (électriques) régulières circulent toute la journée sur la longue piste de sable qui traverse l’atoll. Elles desservent à la demande restaurants, bars, piscines et lieux d’animation.
Le flop. Les villas en bord de plage n’ont pas leur piscine privée.
Huvafen Fushi, ici, c’est chic
Changement de style (et de tarifs) sur Huvafen Fuschi, petit paradis doté de 28 villas sur pilotis et 18 autres posées en bord de plage. Sans hésitation, préférer ces dernières, elles bluffent n’importe quel blasé des audaces tropicales. Protégées par une abondante végétation, leur immense chambre ouvre sur sa terrasse que prolonge une piscine, avant qu’en bord de plage, clapote le lagon. On connait pire. A l’arrière, un autre grand bassin occupe un espace à ciel ouvert entièrement clos… Total charme et parfaite harmonie, signés par le maître des lieux, Noel Cameron. Ce flegmatique quinqua australien, formé aux meilleures écoles du luxe, n’a pas son pareil pour inviter ses hôtes à lâcher prise. Pause, please.
Spa sous-marin. Ses arguments ? Un personnel au taquet, une restauration de haut-niveau imbattable sur les poissons crus façon japonaise, une piscine commune à débordement encore plus vaste que celle dont on rêvait, des mini-plages pour amoureux, un bar qui inspire la rencontre… Et deux trésors. D’abord, le Spa creusé plusieurs mètres sous l’eau. Il promet le délice d’un massage servi pendant qu’on danse avec les petits poissons qui maraudent devant les baies vitrées.
Chablis, Romanée-Conti, Côte-Rôtie. Seconde trouvaille, la cave à vins creusée dans le corail à 8 mètres de profondeur, histoire d’en assurer la fraîcheur. Gadget ? Pas vraiment, à voir les étiquettes des 5 000 bouteilles (640 références) qui patientent, Petrus, Romanée-Conti, Chablis, Côte-Rôtie… D’accord, les prix sont à la hauteur (de 50 à 50 000 euros), mais la réalisation fait référence. Jeunes mariés éblouis par leur liste joliment dotée ou couples de quinquas savourant leur réussite, la clientèle valide et savoure le privilège d’un verre d’exception.
Le top. Quatre restaurants exquis, auxquels s’ajoutent des suggestions atypiques, dîner en duo les pieds dans le sable, table dressée dans la cave à vins ou dans le Spa avec vue sur les fonds sous-marins.
Le flop. L’excellence a un prix… Séjour réservé aux heureux qui comptent peu.
Velassaru, juste à côté
Quinze minutes de bateau depuis l’aéroport et hop, la longue plage déroule son tapis de sable blanc, vite, on plonge, le reste, on verra plus tard ! Plus simple, plus rapide, plus efficace, on ne connait pas. Dit autrement, voici la ligne immédiate entre Roissy et Robinson. Longue, large, soyeuse, cette plage invite au bonheur tropical direct.
Les tours de Malé. Le resort propose une centaine de bungalows, on choisit entre pilotis, vue plage ou environnement jardin. Quatre restaurants et autant de bars, un centre de plongée, un Spa, des courts de tennis… complètent l’agrément. Ils font oublier la vue peu exotique d’une partie de l’atoll sur les tours sans style de Malé, la toute proche capitale des Maldives. Inutile d’insister, la visite n’est pas au programme...
Prime aux évidences. Velassaru chante l’hymne aux évidences, maillot (chic) et lunettes noires (griffées) pour oublier le monde autant que ses urgences. Au programme, la jouer soleil et paresse, barboter avec tous les petits poissons de la création, prendre le large, histoire d’ajouter à son palmarès tortues, anémones, raies et petits requins (inoffensifs), admirer les éclats d’argent du lagon comme la paresse des hérons, suivre les fantaisies du ciel qui se couvre d’or à l’heure des cocktails colorés et des regards amoureux… Il est possible que pointe la date du retour, il est certain qu’on promettra de revenir un jour.
Le top. Les vastes plages, une rareté sur les atolls où la bande de sable est souvent comptée.
Le flop. Pas de service de buggy pour desservir les bungalows sur pilotis très éloignés des restaurants et zones d’activités.
Bon à savoir. Passeport valide six mois après l’arrivée, pas de visa exigé. En revanche, un formulaire de santé doit être rempli 96 heures avant le départ.
Quand il est midi en France, il est 16 heures aux Maldives (hiver) et 15 heures en été.
Dans les hôtels, on paye en euros ou en dollars. Il est très onéreux de passer d’un atoll à l’autre, raison pour laquelle les séjours se déroulent généralement au même endroit durant une semaine. Par ailleurs, les autorités locales n’incitent pas les étrangers à se rendre à Malé, l’île-capitale surpeuplée (263 000 habitants sur les 521 000 que compte le pays).
Il est interdit d’arriver aux Maldives avec de l’alcool (confisqué à l’aéroport), mais la consommation est libre dans les hôtels. Interdiction également de pêcher comme de ramasser des coraux. Noter l’excellente couverture Internet du pays. Dans les trois hôtels cités, le WiFi est gratuit.
Séjourner. Kuoni propose des forfaits comprenant les vols AR au départ de Paris et le séjour sur chacun des trois atolls. A Kuramathi, sept jours et cinq nuits sur place à partir de 2 584 euros par personne en pension complète. A Huvafen Fushi, la semaine (cinq nuits sur place) à partir de 5 761 euros par personne en demi-pension. Sur Velassaru, la semaine, cinq nuits sur place, à partir de 2 617 euros, petits déjeuners inclus. Les transferts entre l’île-aéroport des Maldives et l’atoll de résidence, en bateau ou en hydravion, sont inclus.
Tél. : 01 55 87 80 54 et kuoni.fr