Arthus Bertrand présente ses nouvelles collections lors d’un diner exclusif
Rue de Lille, Paris. Nous sommes au Palais de la légion d’honneur: le lien, hautement symbolique, a visiblement été choisi avec soin. En effet, la maison Arthus Bertrand entretient une relation de longue date avec cette institution puisqu’elle grave depuis l’origine le Grand collier de la Légion d’honneur porté par les présidents de la République Française.
Pourtant, sous les portraits de Napoléon, autour d’un diner éblouissant qui conjugue élégance du service à la française et panache du soufflé d’anthologie, il n’est pas question de médailles ou d’insignes. La maison parisienne divulgue en effet ce soir une autre facette de son talent: trois collections de bijoux, baptisées Gloria, Aurore et Stella, imaginées par la nouvelle directrice artistique Camille Toupet. Son Altesse Impériale le Prince Napoléon et sa fincée la Comptesse Olympia d'Arco-Zinneberg, Leurs Altesses Royales le Prince et la Princesse Dushan de Yougoslavie, Son Altesse Royale la Princesse Anne de Bourbon Siciles, la Princesse Milena de Liechtenstein semblent apprécier. Il faut dire que les bijoux unissent avec pertinence l’héritage du médailleur et l’agrément de l’air du temps. Les références au patrimoine de la maison sont délicieusement détournées en bijoux de caractère. Les médailles s’accrochent aux chaines d’or qui s’entremêlent, les cinq branches de la légion d’honneur se transforment en éclats d’étoiles, les fourragères militaires deviennent des objets de désirs scintillants et étonnamment féminins. Quant aux détails, ils attestent l’expertise d’un savoir-faire d’exception. Inutile en effet de préciser que tous les bijoux sont façonnés, estampés, émaillés artisanalement en France. Un fait main inimitable : on adore par exemple l’utilisation du bas-relief sur quelques pièces en or, sublimes et minimales à la fois.