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Dans les archives de CHANEL : les bijoux fantaisie

Puisque le confinement ne doit pas nous empêcher de rêver, nous consacrons une partie de notre plateforme à vous faire découvrir les iconiques de la maison CHANEL. Poursuite de notre incursion avec les désirables bijoux fantaisie...
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L’histoire du bijou fantaisie de Chanel est intimement liée à celle de sa créatrice : Mademoiselle Chanel s’est toujours plu à brouiller les pistes, à porter ensemble bijoux précieux et parures fantaisie. Un amusement provocateur dont elle a fait une source d’inspiration et une attitude, entre simplicité et sophistication. Les premiers bijoux fantaisie de Chanel naissent dans les années 1920 et, avec la collaboration de différents orfèvres et paruriers, ses créations se nourrissent dès lors d’un foisonnement d’inspirations éclectiques et de savoir-faire artisanaux et traditionnels. Immédiatement, le bijou devient complément de la silhouette, accessoire signature qui, aujourd’hui encore, est essentiel dans l’allure de Chanel.

De la même manière qu’elle s’est inspirée de sa vie et de ses passions pour créer sa mode, Gabrielle Chanel a été influencée par ses rencontres artistiques pour imaginer ses bijoux fantaisie. Tout comme elle, ses mannequins vont les porter avec opulence et superposer les colliers et les sautoirs, multiplier les broches et les manchettes. Son goût pour les vêtements aux lignes épurées est équilibré par cet apport de pierres, de perles et de métaux précieux : vermeil, métal doré ou bronze. Poussant plus loin sa recherche, la créatrice conçoit ses bijoux comme partie intégrante d’une silhouette : une manchette remplace le poignet d’une chemise, une ceinture bijou souligne la taille, une broche astucieusement placée modifie le tombé d’une robe...

À partir de 1954, Gabrielle Chanel entame une collaboration avec l’orfèvre Robert Goossens, qui retranscrit sa vision d’un vocabulaire ornemental opulent dans des bijoux baroques ou d’inspiration byzantine. Le travail du métal est proche des bijoux précieux, la pâte de verre et le cristal de roche imitent les pierres véritables. Avec celui qu’elle appelle affectueusement son « byzantin barbare », elle décline ses symboles fétiches : croix, lion ou blé. En période de collection, Chanel et Goossens se voient presque chaque jour au 31 rue Cambon. De leurs échanges, lectures ou visites de musées naissent des bijoux, comme les boucles d’oreille « nid », qui remportent un succès considérable. Aujourd’hui encore, la collaboration entre Goossens et Chanel se poursuit : en 2005, les ateliers Goossens ont rejoint les Métiers d’art de Chanel.

Avec créativité et humour, Karl Lagerfeld a naturellement repris le fil de l’histoire des bijoux fantaisie de CHANEL. Sa connaissance intuitive et encyclopédique de l’ADN de Chanel lui a permis toutes les audaces : jouer avec les classiques, inventer d’autres portés, superposer à l’infini sautoirs, manchettes ou boucles d’oreilles...

Aujourd’hui encore, sous l’impulsion de Virginie Viard, les codes et les symboles chers à Gabrielle Chanel continuent de ponctuer les bijoux : double C, camélias, rubans, perles et chaînes entrelacées de cuir... D’infinis clins d’œil subtils, raffinés, audacieux, viennent ainsi jouer avec le thème de chaque collection. Manchettes à porter en duo, chokers, plastrons ou sautoirs multi-rangs, bijoux de tête ou ceintures ornées de chaînes et de perles, la créativité des bijoux fantaisie de Chanel est infinie. Chaque bijou se combine à un autre, répondant à l’esprit de la collection et jouant pleinement sur l’envie d’accumulation qui, depuis Gabrielle Chanel, signe la silhouette de la Maison.

Le parurier Desrues, fondé en 1936, fournisseur de Chanel depuis 1965, qui a rejoint les Métiers d’art de Chanel en 1985, produit une part importante des bijoux fantaisie de Chanel. La Maison Desrues propose à chaque collection une nouvelle table des matières au Studio de création, alliant infiniment petit et infiniment beau, savoir-faire et créativité. Recherche de nouvelles matières ou formes, gravure au laser, impression 3D, détournement de matériaux... Tout est possible, même si la dimension artisanale est présente à chaque instant : un bouton, une broche, une bague nécessite au minimum une dizaine d’opérations. Chaque pièce mise au point peut être ainsi baignée dans l’or, le cuivre ou l’argent, gravée, ciselée, émaillée, craquelée, peinte, teinte, sertie, ou pavée, avant d’être retouchée, polie et vérifiée une par une, à la main. D’une collection à l’autre, aucun modèle n’est jamais reproduit à l’identique.

Chaque saison, les bijoux fantaisie de Chanel explorent de nouvelles possibilités et de nouveaux portés, s’affichant comme les compléments évidents d’une silhouette. Illustrant ce que disait Gabrielle Chanel : « Le bijou n’est pas fait pour provoquer l’envie, tout au plus l’étonnement. Il doit rester un ornement et un amusement ».

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