Que portera Benoît Magimel ce soir aux César, où il remet son titre en jeu ?
Quand Benoît Magimel peaufine son style pour la cérémonie des César, c’est à la marque italienne Zegna qu’il en confie la mission.
Pour la 48e cérémonie officielle des César 2023, qui a lieu ce soir à L’Olympia, l’acteur français (singulièrement du même âge) met un point d’honneur à y paraitre sous son meilleur jour, même s’il n’en est plus à son baptême du feu. Il faut dire que l’enjeu est de taille. « Pacifiction - Tourment sur les Iles », thriller politique du réalisateur espagnol Albert Serra sorti en novembre dernier, enregistre déjà une sélection officielle au dernier Festival de Cannes, un Prix Louis-Delluc, un Prix Lumières 2023 et pas moins de neuf nominations aux César, dont celle du meilleur acteur pour Benoît Magimel. Prix qu’il remet aujourd’hui en jeu, puisqu’il l’a déjà remporté l’an dernier pour son incroyable prestation dans le film « De son Vivant » d’Emmanuelle Bercot. Alors qu’il marque une pause, après quatre tournages consécutifs en 2022, l’acteur prodigue, encensé par la critique, partage en exclusivité pour l’Officiel Hommes ses dernières consignes en matière de black-tie, lors d’un dernier essayage chez Zegna.
L’Officiel : Pourquoi Zegna pour une cérémonie des César ?
Benoît Magimel : Parce que c’est très masculin, et que c’est dans ce registre que je me sens le plus à l’aise. Et puis un costume parfait, ça doit être comme une seconde peau. Il vaut mieux que ça tombe impeccable, car s’il y a le moindre détail de biais, tout le monde le remarque.
L’O : Sous quelle condition stylistique non-négociable ?
BM : C’est très simple, il y a un prérequis. Aux César, le cahier des charges c’est smoking obligatoire. Et croyez bien que ça va au delà de la fameuse « tenue correcte exigée » ! Je ne sais même pas si les baskets sont autorisées.
L’O : La concurrence est-elle rude sur place ?
BM : J’avoue ne pas y prêter une attention particulière, à dire vrai ça ne me vient même pas à l’esprit. Mais je crois me souvenir que les hommes y sont toujours à la hauteur, et que j’y croise régulièrement quelques collègues très sensibles à la mode.
L’O : Vous sentez-vous meilleur encore en costume ?
BM : Évidemment. Porter un costume impose toujours de se tenir différemment. C’est assez instinctif, c’est comme porter un costume d’époque au cinéma, ou comme danser en costume. On danse différemment.
L’O : Être en représentation officielle, c’est agréable ?
BM : Très. C’est agréable mais ça demande aussi une vigilance toute particulière, à laquelle on n’est pas forcément habitué. Dans ces moments là, tout peut arriver et on n’est jamais sûr de rien !
L’O : Qu’en disent vos filles en général (de leur père en costume) ?
BM : Tu es très beau Papa.
L’O : Que pensez-vous de votre costume blanc dans Pacifiction ?
BM : Excellent ! Parce qu’il raconte quelque chose, il fait partie du personnage. Je le porte tout au long du film, et je l’ai même porté une semaine avant, pour mieux me l’approprier, rendre ma gestuelle fluide.
Ce costume était un choix délibéré d’Albert Serra, qui l’a fait taillé sur-mesure. Et puis il va si bien avec la Mercedes blanche. J’y ai juste rajouté les lunettes à verres fumés. Ce costume, je l’ai gardé, et il m’arrive encore de le porter.
L’O : Quelle poche pour l'antisèche de remerciements à tous ceux sans qui... ?
BM : Je n’ai jamais d’antisèche avec moi.
Sur les photos, tous les vêtements et accessoires sont signés Zegna. L'acteur a choisi de porter pour la cérémonie un smoking en laine bleu marine à revers pointe en satin, une chemise manches longues de soirée blanche en piqué de coton pur, un noeud bleu marine en soie et des souliers Vienna en cuir noir.
