Ce qu'il faut retenir de la fashion-week hommes de Paris
Lorsqu'on vous parle de planche, de comment prendre la vague, du dernier titre des Beach Boys ou des plus belles plages entre Hossegor et Saint Jean de Luz, vous pensez forcément surf. Et c'est tant mieux. Tendance majeure de l'été 2018, le rider des vagues a la cote de tous les points de vue. Dans sa version littérale chez Louis Vuitton, où il sort vêtu de sa combinaison en néoprène (mais logotée LV), mais également dans sa version off-duty chez Alexander McQueen où le total look playa se pare de fils couture et d'une certaine mélancolie. Chez Etudes, il est plus transversal : la salopette à même la peau, c'est l'heure d'aller boire un coup sur fond de disco provinciale après une journée passée dans les vagues. Le vieux cool est le nouveau cool, en quelque sorte.
Grand, grand incontournable de l'été 18, la chemisette hawaïenne raffle la mise à toutes ses versions rayées, gentiment imprimées, unies ou encore (oh malheur) à manches longues. Plus de 10cm de tissu aux manches et vous serez banni des cercles du bon goût. Encore plus si vous la portez sans aucune fleur printée. Chez Louis Vuitton, elle est extra-large, presque baseball, à l'inverse de chez Ami où elle semble toute droit sortie d'un épisode de Miami Vice (mais rassurez-vous, en 20x plus bankable), et chez Paul Smith où elle oscille entre un paysage digne de Space Mountain revu sous acides, comprenez la version futuriste et réussie de la traditionnelle fleur d'hibiscus. Votre patron n'aura plus rien à dire.
Ne paniquez pas, l'heure du diamant à l'oreille n'est pas encore revenue. Mais celle de l'anneau agrémenté d'un petit pendentif, si. Sans pour autant tomber dans les clichés métrosexuels classiques, la mono boucle d'oreille aussi discrète que subtile revient en force sur les podiums masculins. Bien sûr, les conditions requises sont d'avoir moins de 25 ans, et de convenir d'une certaine aura hype limite cool kid. Chez Dries Van Noten, c'est une perle qui pend à un trombone en argent, chez Wooyoungmi, c'est un modèle vintage plus roots que ses versions 14 carats de la place Vendôme, et chez Louis Vuitton, on parle de clip très 80's de la même couleur que l'océan. A vos risques et périls.
Bien que Paris soit la capitale du sur-mesure et de la haute couture, les créateurs cèdent petit à petit aux sirènes du sportswear. Mais attention, bien loin des clichés crasseux du jogging recyclé depuis 3 générations ou de la sneakers sortie des fins fonds d'un stock Guerissol, il faut que le sportswear soit ultra-premium. Chez Valentino, il est brodé, smoké, imprimé, impeccablement coupé et ressemble à s'y méprendre au smoking que vous portez sur le red carpet. Plus underground mais tout aussi high level, on le retrouve dans sa version high-tech chez Lanvin, où les matières impressionnent par leur légèreté et leur technicité. Enfin, on le retrouve dans sa version tailormade chez Dior Homme, où le mini-short d'athlétisme revêt les matières sartoriales des ateliers.