Oui, le 16e est devenu cool
L'endroit
Une institution délicieusement bourgeoise, au bout de la rue de Passy. Ouverte il y a trente ans par la famille Bénézet et entièrement revue cet été, cette brasserie devient le point de chute de la jolie faune du 16e arrondissement parisien, qui s'installe pour un cocktail de début de soirée, un dîner tardif ou un petit déjeuner après une nuit blanche dans les hauts lieux du triangle d'or.
La carte
Bristrotière upgradée, signée par le jeune Sébastien Carabeux, formé chez Ducasse et passé par Spoon, Rech ou Goumard. Une maîtrise parfaite des nourritures mondaines doublée d'une attention particulière à la saisonnalité des produits. Immanquables : le gigot du dimanche, le bourguignon à l'ancienne ou le saumon bio vapeur à commander avec un green juice pour la caution healthy. Bon point pour le tout-maison, de la sauce du cheeseburger au boeuf d'Aubrac élevé dans l'exploitation familiale.
La déco
Un événement à elle seule. Imaginée par le cabinet new-yorkais Roman and Williams, qui signe ici son premier projet français. À son actif, les restaurants du Ace et du Standard ou, plus récemment, la boutique The Row dans l'Upper East Side et l'appartement perso de Gwyneth Paltrow, et des réalisations dans de nombreuses villes, comme Istanbul ou Milan. Cette fois, le duo formé par Robin Standefer et Stephen Alesch revisite sans faute de goût les codes de la brasserie française d'inspiration Art déco, avec ses espaces feutrés cachés derrière la salle, son bar en noyer rétroéclairé, ses plafonds ciel à l'ancienne et son jeu de miroirs entre éclairage tamisé et lumière du jour savamment orientée.
La rotonde de la Muette,
12, chaussée de la Muette, Paris 16e.
www.rotondemuette.paris