Pourquoi le sportswear voyage dans l'espace
Il y a encore quelques mois, peu aurait parié sur cette fusion savamment orchestrée du Space Age – époque André Courrèges/Pierre Cardin – et du sportswear tel qu'on l'adule aujourd'hui. Mais l'espace et ses héros, de chair ou de pixels, fascinent de plus belle les créateurs, comme si les exploits de Thomas Pesquet avaient réveillé en eux un goût du Space Opera trop longtemps refoulé... Le monde se souvient du décollage de la fusée Chanel sous la verrière du Grand Palais, en mars dernier.
Déjà, pour Karl Lagerfeld, le sportswear servait de prétexte tombé du ciel à l'épanchement d'idéaux nés dans les années 1960 : les souliers aux courbes bioniques, les lunettes-masques faussement connectées et les combinaisons de Stormtroopers du dimanche... Autant de rappels de l’architecture bionique que tous, qu’ils s’appellent Miuccia Prada, Pierre Hardy, Nicolas Ghesquière ou Stella McCartney, font basculer cette saison à l’heure du survêt’ et des claquettes-chaussettes.