Joséphine de La Baume : "J'ai très envie de danser, nager et courir partout cet été"
Qu'elle pose pour un shooting, chante ou joue la comédie, Joséphine de La Baume a le don de nous mettre du baume au cœur. Alors qu'elle est en train de finir le premier album de son groupe Film Noir, on a demandé à la blonde vénitienne à l'aura rock'n'roll de nous conter ses dernières aventures artistiques et ses projets estivaux.
L'OFFICIEL : Votre été va-t-il être studieux ou plutôt oisif ?
Joséphine de La Baume : Là, je suis à Cannes pour le festival puis je vais passer mes vacances dans le Sud de la France, à Sanary-Sur-Mer, en famille. On y a loué une maison. Après les confinements qu'on a vécus, j'avais très envie de danser, nager et courir cet été. Et puis je suis partie faire du vélo turbo et me suis cassée la cheville ! Donc ça risque d’être plutôt studieux. Je vais lire et écrire et finalement c’est pas plus mal. Je vais aussi faire des concerts, notamment là à Cannes avec Carlos O Connell et avec un jeune musicien de jazz génial, Tom Waters. C'est un saxophoniste de 21 ans que j'ai découvert alors qu'il jouait dans un bar à Londres il y a quelques années. Même si on a fait quelques lives avec Film Noir entre les confinements, j'ai hâte de retrouver l'ambiance de la scène avec le groupe ainsi que le public.
J'ai entendu dire que vous aimez cuisiner. L'an dernier, dans une interview pour L'Officiel réalisée par votre amie Rita Ora, vous parliez d'une recette de poisson blanc au thym et au citron piquée à votre mère, et de tartelettes de légumes. Vous arrivez à vous mettre aux fourneaux en ce moment ?
J’ai surtout mangé des pains au chocolat et des tartines toute la journée depuis que je suis rentrée de Londres en France. Je pense que je n'ai jamais mangé autant de pain de ma vie alors que je ne le fais pas vraiment pendant l année . Quand je suis dans le Sud, j'adore manger des farcis mais j'ai arrêté de manger du bœuf , alors je regarde surtout les autres en manger. Sinon j'adore les carpaccios de poissons, le loup sauvage, la ratatouille. Après il y a des choses très simples mais délicieuses comme les paniers de crudités avec de l’anchoïade. Ça fait toujours son effet en entrée.
Vous avez sorti deux EP's avec votre groupe Film Noir. Avez-vous écrit de nouveaux morceaux récemment ?
On est en train de terminer le premier album. On l'a enregistré à Londres et il est en cours de mixage. Il y aura moins de chansons sur l'amour et la rupture amoureuse que dans nos EP's. Il y a quelque chose de plus vaillant et épique, avec plus d'arrangements (flûte, violon, saxophone). Ce sont des petites histoires centrées autour de personnages héroïques, mythologiques, fantasmagoriques . Mais il s'agit en fait de métaphores d'expériences personnelles. Je me dissimule et me dévoile à travers les eux. Ça permet d'être d'autant plus dramatique. Un morceau parle d'une femme, une sorcière, au Moyen Âge qui va se faire tuée devant des villageois. Une autre chanson évoque un homme dans une cellule, hanté par une femme. On ne sait pas s'il est là parce qu'il est allé trop loin, est devenu fou ou a commis un crime. Il y a aussi une chanson sur une sorte de Jack The Ripper qui rend toutes les femmes éprises de lui avant de les laisser inanimées. Leur lien ? Ce sont des personnes dans des états de crise extrêmes. Ils se retrouvent sur le rocher, contemplant pourquoi il s'en sont arrivés là, comment leurs croyances les ont amené dans ces situations ou ils sont décris avec une sorte d ironie tendre parfois.
On vous a vu récemment dans Madame Claude sur Netflix. Avez-vous de nouveaux projets pour le petit ou le grand écran ?
J'ai tourné dans une série en Angleterre. C'est un projet dont je suis très fière, mais je n'ai pas le droit d'en dévoiler plus pour l'instant. Ça m'a permis d'être occupée pendant le deuxième confinement et d'avoir une vie sociale. Sinon j'ai écrit un film avec Sylvie Verheyde, la réalisatrice de Madame Claude, sur lequel je suis en train de me replonger. C'est l'histoire d'une femme que j'ai rencontrée sur un pont il y a des années de cela, à Paris. J'ai aussi commencé à écrire une série qui sera une comédie basée sur des expériences personnelles. C'est le contraire de Film Noir : là, je ne fais que dédramatiser de manière cynique plein de petites choses de la vie.
Quels sont vos derniers coups de cœur culturels ?
J'ai commencé à lire Dans la dèche à Paris et à Londres de George Orwell. Puis j'ai prévu de me pencher sur Soumission de Houellebecq et La Peste de Camus. Côté musique, j'ai beaucoup aimé le derniers disques de Fontaines D.C, Adrianne Lenker, Iceage et La Femme. Pour les films, j'ai vu La Nuit Américaine de Truffaut qui est une mise en abime extraordinaire et à mourir de rire sur un réalisateur qui essaie de tourner un mélodrame. Je l'ai regardé à Londres avec mon meilleur ami, un réalisateur français, et on s'est dit que cette ambiance de joyeux bordel qui règne en tournage, nous manquait. J'ai aussi beaucoup aimé, récemment, Malcolm & Marie sur Netflix. J'ai trouvé Zendaya fantastique tout comme la bande-son et les dialogues. Tout le monde peut se retrouver à un moment donné dans cette relation. Je pense que c'est fantastique d'explorer une histoire d'amour à travers une longue dispute. En fait ces deux personnes s'aiment suffisamment pour ne jamais laisser tomber. Elles ont assez de respect mutuel et d’intérêt pour ce que l'autre raconte pour relancer la discussion après un argument. Je me suis dit à la fin du film : j'aimerais que quelqu'un m'aime au point de penser que ce que je viens de dire mérite de revenir dessus et de me répondre. La plus belle déclaration qu'on puisse faire à quelqu'un c'est ne jamais laisser tomber que ce soit dans une dispute ou dans une histoire d'amour.