Camille Rowe : "J’ai été séduite par l’esprit familial qu’est le cinéma"
Actuellement à l’affiche de The Deep House, l’actrice et mannequin franco-américaine nous raconte son été en Europe et ses aventures cinématographiques.
L'OFFICIEL : Film horrifique se déroulant dans les fonds marins, The Deep House vient de sortir en salles… Le tournage n’était pas trop éprouvant, au vu de ce que traverse votre personnage ?
Camille Rowe : Cela va paraître surprenant, mais je n’aime pas du tout les films d’horreur ! Tout logiquement, je n’avais donc pas vu les précédents films des réalisateurs, Alexandre Bustillo et Julien Maury. Le script, très effrayant mais très bon, m’a pourtant captivée… Le fait de ne pas être une grande nageuse et d’être un peu claustrophobe a suscité quelques doutes, mais je me suis laissée convaincre par Alex et Julien. Pour une actrice, c’est toujours enrichissant de s’aventurer au-delà de ses limites !
Ces prochains mois devraient voir la sortie en salles de Where are you de Valentina De Amicis et Riccardo Spinotti, où vous partagez l’affiche avec… Anthony Hopkins !
Where Are You a été tourné il y a un petit moment, et, la crise sanitaire aidant, a été repoussé, remonté… Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre ! C’est un projet étrange et, même en tant qu’actrice, difficile à suivre… En revanche, Sir Anthony Hopkins est incroyable, d’un professionnalisme impressionnant, précieux lorsqu’on a la chance de lui donner la réplique. Il est doux, posé, mais impose le respect.
Vous souvenez-vous du moment où vous avez réalisé que vous aviez envie de jouer la comédie ?
Lorsque j’avais tourné dans Notre jour viendra de Romain Gavras, c’était un peu par hasard. Par la suite, on m’avait conseillée d’être actrice mais j’étais (et je suis encore) très heureuse de mon métier de mannequin. À l’époque, j’étais trop jeune, immature, très impatiente : même pour une scène de quelques instants, l’attente sur le plateau était très longue. Ça ne bougeait pas assez vite pour moi ! C’est quelques années plus tard, en passant des essais pour Rock’n’Roll de Guillaume Canet, que le désir de jouer s’est imposé. J’ai été séduite par l’esprit familial qu’est le cinéma. Sur le plateau, chacun a sa place, qui est importante. La mode, j’en avais déjà beaucoup vu et ce tournage a été déterminant.
Continuer le métier de mannequin permet-il d’échapper à cette attente imposée aux acteurs, celle de dépendre du choix d’un metteur en scène ?
Sans doute ! J’ai beaucoup de chance d’avoir les deux. Au début, j’avais arrêté de travailler pour la mode mais j’ai vite compris qu’on n’était pas obligé de choisir. Cela me préserve de cette attente qui peut être difficile à vivre, je le constate chez mes amis comédiens à Los Angeles, où je réside une grande partie de l’année.
En quoi la crise sanitaire a-t-elle eu un impact que la globe-trotter que vous êtes ?
J’ai la chance d’avoir les deux passeports, donc j’ai pu aller voir mes parents en France... Cependant, il faut aujourd’hui réfléchir un peu plus avant de prendre l’avion. On a passé tellement de temps sur le tarmac qu’il est préférable de de partir uniquement quand c’est important. Ça fait du bien au monde, de réduire la cadence !
Quel est votre programme de l’été ?
Actuellement, nous sommes à Beaulieu-sur-Mer, pour un mariage où j’ai été très heureuse de retrouver mes amis. Ensuite, je vais en Corse chez mes parents, qui y vivent la moitié de l’année, puis en Grèce, en Italie… c’est un tour méditerranéen. ! L’été, pour moi, est un moment avant tout convivial où je retrouve ma famille, mes frères et sœurs car nous sommes dispersés un peu partout dans le monde.
Quels sont vos derniers coups de cœurs culturels ?
Pendant la promo de The Deep House, j’ai visité et beaucoup aimé la Bourse, entièrement repensée par l’architecte japonais Tadao Ando. C’est magique. Je viens aussi de finir un livre de James Ellroy, Ma Part d’ombre. Je n’ai compris qu’après le début de la lecture que c’était autobiographique… c’est déroutant mais j’ai adoré !
Crédits
Camille Rowe en tenue MIU MIU et tongs HAVAIANAS
Photographe Sergio Corvacho
Stylisme Jennifer Eymère et Kenzia Bengel de Vaulx
Casting Jennifer Eymère