Camille Jansen : "Je me suis lancée dans la musique en autodidacte, façon DIY"
Mannequin, photographe, chanteuse… Camille Jansen incarne la French liberté avec sa carrière plurielle. Pause au Grand Hyatt Cannes Hôtel Martinez où elle nous parle de son amour pour la musique, la mode et la Côte d’Azur.
Découverte sur Instagram à l’âge de 16 ans, Camille Jansen a depuis bien grandi. Du haut de ses 21 printemps, elle incarne la French liberté avec sa carrière plurielle. Tantôt mannequin puis photographe à ses heures perdues, la voilà désormais chanteuse. Interview intime, au cœur d’une Côte d’Azur qui lui est précieuse.
L’Officiel : Que vous évoque la Riviera ?
Camille Jansen : De beaux moments d’adolescence passés à Sainte-Maxime où j’étais partie en vacances avec mes amis d’enfance. Ça me fait penser au soleil, à la mer, aux soirées qui se terminent au lever du jour. Un endroit où la vie prend du recul, et te permet de respirer.
L’O : Quels morceaux aimez-vous écouter au bord de la plage ?
CJ : Si je ne devais qu’en choisir cinq, ce serait : Ayonha de Hamid El Shaeri, Mini, mini, mini de Jacques Dutronc, Essa moça tà diferente de Chico Buarque, Mo’ Onions de Booker T. & The M.G.’s et Raunchy de Bill Justis.
L’O : À propos de musique, vous venez de sortir votre nouvel EP, Louise… Comment est née votre passion pour la musique ?
CJ : C’est une passion que j’ai en moi depuis toujours. Quand j’étais petite, j’organisais d’ailleurs souvent des miniconcerts dans ma chambre ! Mon père faisait parfois du gospel à l’église tandis que mon grand frère jouait de la guitare. C’est à travers eux que j’ai découvert cet univers. Puis je me suis mise à faire des recherches en ligne, sur YouTube, et à découvrir des sons, des groupes… À 12 ans, j’ai commencé à prendre des cours de chant, puis à 16-17 ans j’ai écrit mes premières chansons. Je me suis lancée façon DIY, en autodidacte, d’abord au piano. J’ai approfondi ma technique en vue d’un premier EP en apprenant la guitare et en utilisant mes sentiments et mes pensées quotidiennes pour mes paroles. Les mots que je chante, c’est ce qui compte le plus à mes yeux. C’est la partie la plus difficile à écrire, mais aussi la plus satisfaisante quand j’y arrive. Dans la musique d’aujourd’hui, que ce soit la pop ou la trap, il n’y a pas assez de substance dans les textes ; on s’appuie trop sur des logiciels. Je préfère enregistrer tous les instruments en live, pour refléter la réalité. Je trouve mon inspiration surtout dans les sixties, les seventies et un peu les eighties.
L’O : Pouvez-vous nous en révéler davantage sur les cinq morceaux de cet EP ?
CJ : J’ai commencé à écrire ces morceaux quand j’avais 18 ans et je les ai terminés à 20 ans. La première chanson, il me semble que c’est Louise, et j’ai terminé par Je ne fais que rêver, ma première chanson en français. Il y aura toujours une touche française dans mon travail, car c’est en France que je suis née et où j’ai grandi ! Pour cet EP j’ai travaillé avec un bon ami à moi, le producteur Sacha Rudy. On a commencé à Paris, mais le principal a été fait à Eagle Rock (quartier au nord-est de Los Angeles, ndlr) d’octobre 2019 à fin janvier 2020, dans le studio d’un producteur brésilien, un environnement très calme. Je m’y sentais vraiment bien. On terminait nos sessions d’enregistrement en regardant le soleil se coucher… Toute cette atmosphère était propice à la création. J’ai également travaillé avec Lewis Of Man et Devon Ross, deux amis qui ont collaboré au gré de parties musicales en free style, puis avec mon ami photographe Bilal El Kadhi qui a shooté la photo de la pochette près de Fontainebleau en juin 2020.
L’O : La mode, est-ce un autre moyen d’expression ?
CJ : C’est évident ! Consciemment ou non, les vêtements que je choisis sont le reflet de mon humeur du jour. J’aime ce qui est confortable, durable. J’achète principalement dans des fripes ce dont je ne me lasserai pas, et que je pourrai peut-être transmettre à mes enfants un jour. J’ai même commencé à réfléchir à des tenues que je pourrais mettre sur scène si l’opportunité de faire des lives m’est donnée. Je n’ai jamais joué mes chansons en concert, et j’en rêve !
EP Louise, disponible.
Crédits
Camille Jansen et Devon Ross en mules HAVAIANAS
Photographe Sergio Corvacho
Stylisme Jennifer Eymère et Kenzia Bengel de Vaulx
Casting Jennifer Eymère