Coup de cœur : les sculptures, céramiques et peintures d'Angelina Guez

Quel est le concept qui caractérise votre travail ?
Je n’ai pas de concept... Créer fait partie de moi. Mes mains dépassent mes mots, elles me guident à peindre, à sculpter.  Je travaille avec mon cœur ! J’ai toujours souhaité faire ce métier sans avoir eu pour modèle un tableau, une sculpture... Pour autant, beaucoup d'oeuvres m’ont marquée jeune, notamment le tableau « nu au plateau de sculpteur » de Pablo Picasso, la sculpture « tête de femme » de  Modigliani, la céramique « visage au deux mains » de Fernand Leger, et bien évidemment Matisse : j’ai toujours été amoureuse de lui. J’aime tout, ses couleurs ses portraits, ses formes...

D’où vous vient alors votre inspiration ?
J’aime les fleurs, le soleil, la mer, les papillons... l’Homme. Ces derniers m’enchantent à créer des personnages autour d’eux. Mais la musique est pour moi une démence ! Je peins, sculpte et danse  en rythme avec mes pinceaux. Chet baker, Bill Evans, Luiz Bonfa, Bob Marley, Ella Fitzgerald, , Ibrahim Ferrer , Claude Nougaro, Rita Payés, Joâo Gilberto, Serge Gainsbourg, Ruben Gonzalez, Buena Vista Social Club, Natalia Lafourcade, Silvia Perez Cruz, Yves Montand..., ainsi que les compositions de mon Papa… Ces derniers m’inspirent à composer en couleurs.

Justement, la couleur est omniprésente, qu’est ce qu’elle vous procure ?
La couleur est un sentiment. Je compose en couleurs. Ceux sont mes émotions qui me guident à les choisir... Je les laisse venir à moi.... Je danse et chante avec les couleurs. J’essaie tout autant de les connaître, d’entrer en harmonie avec elles, de fabriquer mes propres couleurs.

Un lieu qui vous enchante ?

Barcelone est également est un booster d’inspiration. C’est ma ville de cœur , à chaque fois que j’y mets un pied, j’ai une envie compulsive de créer. Flâner dans les rues piétonnes de Gracia, aller au musée Picasso, contempler la mer... partager des tapas avec ma famille. 

Le contexte actuel a-t-il influencé votre art ? Joué sur votre créativité ?

Je ne m'en nourris pas pour faire mon art... J’essaie de rester positive, de voir le bon côté de la vie pour rayonner un maximum et pour répandre de la joie à travers mon travail. En revanche, pendant cette période, je créais doublement. J’étais enceinte de six mois, j’explorais beaucoup, je faisais des collages, je remplissais mes carnets de croquis, riait, dansait, et cuisinais avec mon fils et mon mari. Mon fils Joseph m’inspire d'ailleurs beaucoup : on dessine et on fait du modelage ensemble.

Où peut-on admirer votre travail ?
Dans mon atelier ! Venez voir mon jardin d’hiver, j’y fleuris les feuilles mortes pour ne pas qu’on les emporte... 

Retrouvez Angelina Guez sur Instagram : @angelina_guez