Beauté

Chirurgie esthétique : les secrets d'une bouche réussie

La bouche, point de mire de la sensualité que toutes les femmes (ou presque) veulent embellir, tout en hésitant à passer à l’acte tant elles craignent un aspect trafiqué. Car cette zone est la plus difficile à travailler, une goutte de trop ou mal placée suffisant à faire basculer le résultat.
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L’historique de votre “catalogue” d’artistes – d’expressions très différentes – est éloquent, notamment au regard de ceux auxquels vous avez consacré leur première exposition et qui, aujourd’hui, sont présents dans les plus grandes collections privées et muséales. Quel rôle entendez vous tenir auprès des artistes et qu’est-ce ce qui relie ces artistes entre eux ? 

Il y a un premier point fondamental qui relie tous ces artistes, c’est que chacun d’eux a un propos très sincère, exprimé par nécessité pour lui-même, avant même que d’évoquer le marché ou la vente.Quand je pense aussi bien à Wolfgang Tillmans, Gabriel Orozco, Anri Sala ou encore au jeune David Douard… tous ont cette nécessité chevillée au corps : ils ne peuvent tout simplement pas faire autre chose que cela, être artiste. Mais ils veulent l’accomplir le plus honnêtement, le plus sincèrement, et avec le plus d’émerveillement possible. Et, bien entendu, ils veulent grandir, être connus, être célèbres. Mais ils donnent énormément d’eux-mêmes. Et puisque leurs préoccupations, le contenu de leur travail sont originaux, les messages qu’ils tentent de faire passer sont justes, et qu’ils le font dans un langage inédit, de grande qualité, spécifique à aucun autre artiste qu’eux, ils exigent des galeries qui les accompagnent le même engagement, le même effort, la croyance en leur travail et une complicité qui souvent se traduit par une amitié. Aussi c’est, à mon sens, une relation parmi les plus privilégiées de toutes les professions qui existent. Car on s’interroge en permanence, on tente sans cesse de formuler des réponses. L’artiste sait qu’il a toute liberté pour faire part de ses doutes profonds, de ses peurs, et c’est quelque chose que le galeriste doit recevoir et auquel il doit répondre. C’est une grande responsabilité et c’est l’une des choses les plus belles et les plus enrichissantes. Tout simplement l’un des plus beaux métiers au monde.

 

On peut considérer que depuis l’ouverture en 1976 de votre première galerie, rue des Saints-Pères, intitulée non sans hardiesse, La Dérive, vous n’avez jamais démâté.

J’ai toujours ressenti l’impérieux besoin d’exercer ma liberté de dévier. Dévier de ce que l’on recherche par facilité… S’accorder la possibilité d’emprunter des chemins de traverse… et ponctués de rencontres inoubliables, avec des artistes, bien entendu, mais également des commissaires et des théoriciens de l’art, comme Harald Szeemann et Jan Hoet qui était un génie doublé d’un visionnaire. Son exposition “Chambres d’amis” à Gand en 1986 fut un modèle extraordinaire, une véritable nouveauté. Il a conçu des expositions dont on ne parle pas assez, me semble-t-il. C’est à lui que je dois d’avoir fait la connaissance de Tony Cragg, au moment où l’artiste réfléchissait aux œuvres qu’il envisageait de montrer dans l’exposition de Hoet, “L’art en Europe après 1968”, tenue en 1979.

 

Tony Cragg est parmi les premiers artistes que vous avez exposés à Paris, figure majeure de l’émergente Nouvelle Sculpture anglaise (New British Sculpture) en rupture de ban avec Henry Moore, il vivait alors à Wuppertal. Huit ans plus tard, il représentait le Royaume-Uni à la Biennale de Venise (1988) et recevait le prix Turner.

J’ai été immédiatement saisie par le travail de Cragg, cela a été pour moi la révélation d’un courant totalement nouveau, dans un paysage artistique alors dominé par les minimalistes américains. Les quelques personnes qui ont vu l’exposition ont été ravies, mais je n’ai réalisé aucune vente… Les premières années je ne vendais quasiment rien. Même les œuvres d’artistes plus confirmés tel Boetti. Il fallait tenir, y croire férocement. 

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Julia Pissarro
24 ans, vit à New York 


Julia est étudiante au Barnard College, de la Columbia University à New York. Elle ne fait pas de mannequinat mais se prête parfois au rôle de modèle.
Passionnée d’histoire de l’art, des nouvelles technologies, de poésie et de cinéma, elle voue un culte au sac à main pour les virées nocturnes et fait partie d’une association d’un club de sport au sein de son université où elle pratique assidûment le yoga.
Cette descendante du peintre Camille Pissaro aspire à devenir conservatrice d’un musée une fois diplômée, même si son ambition cachée est de travailler en politique. En attendant, elle travaille lors de ses vacances pour son père, lui-même conservateur.

Veste en cuir, chemisier en soie, pantalon à pinces en laine,
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FIAC – Grand Palais et Petit Palais, Paris 8

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