Meilleure halte dans les Alpilles : Le château de Roussan
“Je ne compte que les heures sereines.” Tel est le message du cadran solaire, sculpté dans la pierre, qui orne la façade à l’entrée du château de Roussan. Et en effet les heures sont sereines dans cette élégante bastide XVIIIe à laquelle on accède par une longue allée de platanes centenaires. Pour peu, on se croirait dans Le Château de ma mère de Marcel Pagnol. Chant du ruisseau, trilles des oiseaux, crissements des graviers de la terrasse, réminiscences d’une Provence d’un autre âge.
Dans les chambres, on retrouve gypseries provençales et carreaux de ciment d’époque, fauteuils capitonnés et pare-feuilles en terre cuite. Même charme aristocratique dans la bibliothèque tout en boiseries ou les salons cossus du rez-de-chaussée.
Quant au restaurant, qui fait la part belle aux saveurs de cette belle région, il ne dépare pas. Rien de plus délicieux, après le petit déjeuner, que d’aller flâner dans le parc à l’anglaise avec sa serre et son bassin d’ornement aux antiques statues nimbées de mousse en rêvant aux illustres propriétaires qui ont arpenté autrefois ces mêmes chemins, comme le chevalier Bertrand de Nostredame, frère de Nostradamus, ou la belle Diane de Provence.