Où dormir à Copenhague ?

Marcher le long des canaux, découvrir le nouveau menu du restaurant Noma (après des mois de patience), manger des gaufres dans les jardins Tivoli, s’ébahir des collections de la Ny Carlsberg Glyptotek : Copenhague n’est pas avare de ses charmes. Aimer une ville, vouloir y revenir, c’est autant éprouver sa singularité qu’une certaine familiarité, s’y sentir accueilli par son étreinte. Y trouver un foyer, même (surtout ?) éphémère, participe de l’aventure modeste, certes, mais tout de même, lorsqu’on se souvient que « Tout le malheur des hommes est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre », il convient d’oublier cette maxime, pour la quitter (sa chambre) mais de bien choisir celles où l’on séjourne. Après une belle carrière de danseur, Alexander Kølpin se tourna vers les affaires familiales, et la création d’hôtels. On ne l’a jamais vu danser, mais au regard de la délicatesse de la décoration de l’hôtel Sanders, de son charme cinématographique, de la bienveillance sincère de l’accueil, on le regrette amèrement, il devait être singulièrement gracieux. Le bar exquis (cocktails infernaux) et le restaurant (irréprochable, à la cuisine concise et percutante) sont accessibles à tous depuis la rue, sans passer par la réception, histoire d’ancrer l’hôtel dans le quartier, de lui offrir une vie à temps plein, sans dépendre des résidents seulement de passage.  

Magnifiquement conçu, entre modernisme danois fifties, esprit bistrot parisien fantasmé et touches d’exotisme, l’hôtel ne plaisante pas avec le hygge - ce mystérieux concept mêlant la volupté de la paresse et le raffinement, moins pour épater la galerie que favoriser l’épanouissement personnel. Il n’est pas fréquent de sentir qu’un hôtel vous veut du bien. On aura compris que le Sanders est autant un hôtel idéal qu’un idéal d’hôtel… 

Tordenskjoldsgade 15, 1055 Copenhague, Danemark
Téléphone :  +45 46 40 00 40
www.hotelsanders.com