Qui sont les jeunes créateurs russes à suivre ?
Moscou n'est jamais avare de (bonnes) surprises. Premier sur la liste de l'hiver 2017 : le label Saint-Tokyo, chapeauté par Pitenin Yury, designer féru de néo-expressionisme et de sportswear. D'esthétique artisanales, les silhouettes oscillent entre matières techniques et sophistiquées, coupes oversize et seconde peau. Les patchworks, bien maîtrisés, font l'amalgame entre les différentes influences de Pitenin Yury. Moins "margielesque", Alexandr Rogov propose une mode exubérante, faite de party dresses bonbon et de tailleurs eighties. Les vibrations du Studio 54 sont palpables, contrebalancées par des tics bien d'aujourd'hui (hoodies, cropped tops à logos) et quelques références au 19e siècle, dont d'impeccables pardessus à manches ballon. Du logo, Dimaneu en use et en abuse. Chef de file de la jeune garde russe, le créateur s'exprime plus ou moins ouvertement : tours de cou, ceintures ou combinaisons à messages dévergondent des pardessus de bourgeoises fifties. La rencontre du bcbg et du punk. Moscou en a sous la semelle.