Pop Culture

Le retour cathodique de Gillian Anderson, talent paranormal

Le casting de la série Sex Education sur Netflix regorge de pépites millennials. Pourtant c'est Gillian Anderson, 50 ans, qui leur vole presque la vedette dans le rôle d'une sexologue sans tabou. Retour sur un comeback fracassant.
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Quand un rôle est aussi iconique que celui de l'agent Dana Scully dans X Files, difficile de se défaire de son costume. On se souvient de son carré roux au brushing parfait, de sa relation platonique avec Mulder et de sa moue scepticique comme si c'était hier. Il faut dire qu'elle avait alimenter le mythe avec des citations bizzaroïdes comme "J'aimerai faire l'amour avec des extraterrestres. C'est super excitant d'imaginer des relations intimes avec des non-humains". Mais après quelques tentatives avortées sur le grand écran (Qui se souvient de Boogie Woogie sur l'art contemporain?), l'Américano-britannique qui a débuté sur les planches a réussi sa résurrection à la télévision. Zoom sur trois de ses plus beaux rôles récents.
 

Déesse glam rock dans American Gods

En roux libre

A part leur roux flamboyant, leur racines britanniques et leur petit gabarit, difficile de trouver un lien entre Gillian Anderson et David Bowie. Pourtant dans American Gods, l'actrice incarne le musicien caméléon à merveille. Elle y joue en effet Media, une déesse qui prend les traits des grandes icônes  pop. Elle prend l'allure de Lucille Ball, actrice culte de l'Amérique des années 1960 et surtout de David Bowie, période Ziggy Stardust dans l'épisode Starz. Jouer une idole de cette trempe, un rôle masculin et une légende du rock avec un tel aplomb prouve qu'Anderson peut tout jouer.

Déesse glam rock dans American Gods
Renversante dans The Fall
Renversante dans The Fall

Femme fatale intense

Froide, hypnotique, glaçante en apparence, torride et perverse sous la couche de laque et la chemise tout aussi soyeuse. Dans la série The Fall, le sex appeal de Gillian explose face à un Jamie Dornan qui semble abonné aux relations sulfureuses. Rappelant les héroines des thrillers érotiques des années 90 (Fatal Seduction, Basic Insting, Sliver), elle incarne une enquêtrice ultra smart habitée par de nombreux démons. Une femme forte et trouble qui doit faire face à un séduisant serial killer et qui montre que l'actrice porte toujours aussi bien le costume que pendant sa période Scully. On l'imaginerait bien dans un Verhoeven à place d'une Isabelle Huppert ou d'une Elizabeth Berkley (l'inoubliable Nomi Malone de Showgirls).

Dérangeante et juste dans Sex Education

Milf classe dans Sex Education

Dans Sex Education, Gillian incarne la mère sexologue assez envahissante du héros. Un rôle qui fait écho à celui de psy qu'elle campait dans Hannibal. Sexy, brillante, charismatique, elle n'a rien à envier aux ados de la série de Netflix qui aborde sans tabou la sexualité, notamment homo. Son prochain challenge devrait faire monter en gamme la quinqua sémillante. Anderson sera la Première la décriée dame de fer Margaret Thatcher tant critiquée par Morrissey des Smiths et le reste de l'Angleterre. Il faudra pour cela attendre la saison 4 de The Crown. Quand on sait que la femme politique britannique a été incarnée en 2011 par Meryl Streep qui avait remporté l'Oscar de la meilleure actrice, on se dit que Gillian est bien partie pour être elle aussi couronnée d'awards.

Dérangeante et juste dans Sex Education

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