Joaillerie

Thomas Sabo : "Ma relation avec les bijoux ? Pas loin de l'obsession"

La marque de bijoux familiale fête ses 40 ans de création à travers une collection exclusive, clin d'oeil à ses archives heureusement très fournies. Rencontre avec un créateur aussi discret que rebelle. 

Thomas, Rita et Santiago Sabo
Thomas, Rita et Santiago Sabo

Une foule se presse au restaurant chinois du Peninsula. Et pour cause, ce soir-là, la marque de bijoux Thomas Sabo y fête ses 40 ans, avec entre autres un atelier calligraphie sur éventail, et la découverte de la nouvelle collection Rebellious Glam. « Je ne peux pas m’empêcher de penser aux débuts, quand tout a commencé » avoue Thomas Sabo, à quelques minutes de la réception. « Ma famille est très fière de tout ce que l’on a accompli jusqu’à maintenant, et de ce que l’on fera à l’avenir ». 

Est-il encore necessaire de présenter ce créateur allemand, désormais connu du monde entier pour ses bijoux en argent noirci ? Son premier modèle, il le conçoit à 22 ans, avec des orfèvres sri-lankais lors d’un road trip en Asie : une bague serpent avec des yeux en rubis et une aigue-marine au centre. « Je m’en souviendrai toute ma vie », raconte le créateur. « Dès le premier jour, j'ai ressenti cette passion pour les bijoux. Mais je ne faisais qu’en acheter, jusqu’au jour où je me suis dit que c’était peut-être ma vocation, qu’il fallait que je commence à concevoir les miens. » Très vite, il fait de l’argent sa marque de fabrique, fasciné par sa couleur, qu’il a retravaillé au fil des années. « Je me suis efforcé à rendre la production de bijoux en argent plus facile », assure Thomas Sabo, qui s’est mis entre temps au recyclage. « J’ai suivi une formation en mécanique, d’où mes connaissances techniques en la matière ». 

C'est la collection Charm Club qui marquera un tournant dans l'histoire de Thomas Sabo, cette ligne ludique et engageante qui consiste à accrocher des pampilles à des maillons, créant en quelques sortes un bijou unique. Le succès est retentissant. « Pour ne rien vous cacher, nous avons eu cette idée presque par accident, en buvant un verre dans un bar à Hong Kong », se souvient-il. « Nous étions comme des enfants. Tout le monde réfléchissait, se remémorait son passé, ses hobbies, et trouvait ainsi des idées de charms à collectionner. Il se trouve aussi que j'avais recemment lu un vieux livre à ce sujet, car ce concept exite en fait depuis l'âge de pierre. »   

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Pour la collection anniversaire, Rebellious Glam, Thomas Sabo s’est replongé dans les archives de la marque. Certaines pièces en sont ressorties, avant d’être réactualisées pour l’occasion. On retrouve alors de nombreux serpents, fleurs, le dragon sous toutes ses formes, symbolisant les premières années de la marque, mais aussi une bague arborant un "oeil de la Providence", ou encore le motif "coeur ailé" au pouvoir protecteur. Croix revisitées, chaînes en argent, chockers, boucles d’oreilles, bracelets et bagues en argent noirci sertis de gemmes facettés complètent cette ligne très spéciale, qui rend un subtil hommage à l’amour, aux rêves, et à l’aventure.  « Ma relation actuelle avec les bijoux n’est pas loin de l’obsession », poursuit-il. Obsession qui a contaminé toute la famille, puisqu'avec son fils Santiago et sa femme Rita, artiste plasticienne, ils ont créé Saboteur, jeu de mots qui cache une marque de piercings, et des pièces plus précieuses, cette fois en or 18 carats. Quant au futur, ils sera d'ordre caritatif. Thomas Sabo a trouvé les ressources pour réaliser de beaux projets sociaux, sa femme soutenat par exemple l'accès à l’éducation pour les enfants.  « J'aimerais à l'avenir m'impliquer encore plus dans les oeuvres de charité. Cela fait partie de notre vie maintenant. »

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Collection disponible à partir du 26 juillet 2024, en exclusivité dans les magasins Thomas Sabo du monde entier et sur www.thomassabo.com

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