Le « modèle germanique » ne se limite pas aux seuls exploits de la Mannschaft ou au lustre d’une carrosserie griffée.
Dans la course aux nouveaux business, l’Allemagne a là aussi un tour d’avance. Explications.

Pendant que l&rsquo;on s&rsquo;&eacute;chauffait vaguement lors des pr&eacute;sidentielles sur la question d&rsquo;un &laquo; revenu universel d&rsquo;existence &raquo;, une start-up le mettait d&eacute;j&agrave; en pratique outre-Rhin. Gr&acirc;ce &agrave; un syst&egrave;me de financement participatif, &laquo; Mein Grundeinkommen &raquo; (Mon revenu de base, en VF) distribue al&eacute;atoirement une rente de 1 000 euros par mois &agrave; des citoyens tir&eacute;s au sort sur le net fa&ccedil;on &laquo; roue de la fortune &raquo;. Une initiative que d&rsquo;aucuns qualifieront d&rsquo;os&eacute;e dans un pays o&ugrave; le travail est d&rsquo;or... et qui soul&egrave;ve de nombreuses ques- tions en pleine campagne l&eacute;gislative. Mais apr&egrave;s tout, s&rsquo;il est un domaine dans lequel nos voisins excellent, c&rsquo;est bien d&rsquo;&ecirc;tre l&agrave; o&ugrave; ne les attend pas. En mati&egrave;re d&rsquo;innovation, l&rsquo;Allemagne ne se refuse rien et, l&agrave; encore, on loue jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;exc&egrave;s les vertus du sacro- saint &laquo; mod&egrave;le allemand &raquo; qui applaudit les preneurs de risques. Parmi ceux-l&agrave;, l&rsquo;usine &agrave; cr&eacute;er des start-up Rocket Internet figure en t&ecirc;te de peloton. L&rsquo;entreprise, valoris&eacute;e &agrave; 3 milliards d&rsquo;euros, d&eacute;tient des participa- tions dans Zalando, Foodora, eDarling et la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration des start-up &agrave; succ&egrave;s. Elle revendique, toutes soci&eacute;t&eacute;s confondues, quelque 36 000 employ&eacute;s r&eacute;partis dans 110 pays &agrave; travers six continents. Une r&eacute;ussite qui sonne comme une douce m&eacute;lodie aux oreilles des investisseurs.

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En 2015, les start-up allemandes ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de plus de 3 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;investissements, dont plus de la moiti&eacute; octroy&eacute;s &agrave; des entreprises berlinoises. La ville, qui dispute constamment &agrave; Londres et Paris le titre de&nbsp;capitale europ&eacute;enne des start-up, voit &eacute;clore une nou- velle soci&eacute;t&eacute; toutes les vingt minutes. &laquo; Le pays a une longue tradition entrepreneuriale qui remonte &agrave; la premi&egrave;re r&eacute;volution industrielle. C&rsquo;est cette tradition qui a fait de l&rsquo;Allemagne la troisi&egrave;me &eacute;conomie mon- diale &raquo;, rappelle fi&egrave;rement Lukas Kampfmann, cofon- dateur de Factory Berlin. Son campus de 16 000 m2, inaugur&eacute; par Google en 2014 &agrave; l&rsquo;emplacement du mur de Berlin, a l&rsquo;ambition assum&eacute;e de connecter les jeunes pousses de la new tech et les g&eacute;ants du web. &laquo; Notre r&ocirc;le, c&rsquo;est de faire en sorte que les bonnes personnes se rencontrent : des entrepreneurs &agrave; la recherche d&rsquo;investisseurs, des freelances en mal de job, des grosses bo&icirc;tes &agrave; l&rsquo;aff&ucirc;t d&rsquo;id&eacute;es neuves et de march&eacute;s novateurs. &raquo; Parmi les r&eacute;sidents les plus c&eacute;l&egrave;bres de la Factory, on peut citer SoundCloud ou encore 6Wunderkinder, le logiciel rachet&eacute; en 2015 par Microsoft, mais aussi les antennes locales de Twitter, Uber ou Pinterest, excusez du peu. Et cela ne semble pas pr&egrave;s de s&rsquo;arr&ecirc;ter : &laquo; Aujourd&rsquo;hui, nous avons un fantastique &eacute;cosyst&egrave;me pour d&eacute;marrer de nouvelles entreprises digitales, estime Kampfmann. Le co&ucirc;t de la vie, notamment &agrave; Berlin, est tout &agrave; fait raisonnable, nous avons &agrave; la fois les fonds de capital-risque clas- sique et de l&rsquo;investissement corporate, nous sommes au c&oelig;ur d&rsquo;un march&eacute; tr&egrave;s attractif : l&rsquo;Union euro- p&eacute;enne et nous attirons de plus en plus de talents de renomm&eacute;e mondiale venus des &Eacute;tats-Unis et du Royaume-Uni depuis l&rsquo;&eacute;lection de Trump et le r&eacute;f&eacute;- rendum du Brexit. &raquo; Ne dit-on pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres ?&nbsp;

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SOUNDCLOUD&nbsp;

Ann&eacute;e de cr&eacute;ation : 2007.

Fondateurs : Eric Wahlforss et Alexander Ljung.

Le concept : plate-forme de distribution de musique sur internet.

Utilisateurs : 47 000 000 inscrits, 175 000 000 auditeurs uniques par mois.

650 M&euro; en valorisation boursi&egrave;re.

Effectifs :&nbsp;300 employ&eacute;s.

Catalogue : 125 000 000 titres.

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ZALANDO&nbsp;

Ann&eacute;e de cr&eacute;ation : 2008.

Fondateurs :&nbsp;Rubin Ritter, David Schneider et Robert Gentz.

Le concept : entreprise de e-commerce sp&eacute;cialis&eacute;e dans la vente de v&ecirc;tements et d&rsquo;accessoires.

Utilisateurs :&nbsp;20 000 000 clients, 131 000 000 visites par mois.

3,6 Mds &euro; de chiffre d&rsquo;affaires en 2016.

Effectifs :&nbsp;9 500 employ&eacute;s.

Catalogue : 1 500 marques, 150 000 articles.

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FOODORA&nbsp;

Ann&eacute;e de cr&eacute;ation : 2014.

Fondateurs :&nbsp;Konstantin Mehl, Manuel Thurner, Stefan Rothlehner, Sergei Krauze, Emmanuel Pallua, Eduardo Goes, Rodrigo Sampaio 
et Julian Dames.

.Le concept :&nbsp;soci&eacute;t&eacute; de livraison de repas &agrave; domicile.

Temps moyen de livraison :&nbsp;30 minutes.

150 M &euro; de volume de transactions r&eacute;alis&eacute;es en 2016.

Effectif : 450 employ&eacute;s.

Catalogue : 6 500 restaurants.

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EDARLING

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Ann&eacute;e de cr&eacute;ation : 2008.

Fondateurs :&nbsp;David Khalil, Lukas Brosseder&nbsp;et Christian Vollmann.

.Le concept :&nbsp;site de rencontre par affinit&eacute;s.

Utilisateurs : 13 millions en f&eacute;vrier 2017.

Tarif :&nbsp;d&egrave;s 24,90 &euro; par mois pour 1 an d&#39;engagement.&nbsp;

Effectif : 320 employ&eacute;s de 40 nationalit&eacute;s diff&eacute;rentes.

M&eacute;thode : 280 questions pos&eacute;es aux inscrits.

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DELIVERY HERO&nbsp;

Ann&eacute;e de cr&eacute;ation : 2011.

Fondateur&nbsp;:&nbsp;Niklas &Ouml;stberg.

.Le concept :&nbsp;site de restauration en ligne sp&eacute;cialis&eacute; dans la livraison de repas.

300 M &euro; de chiffre d&rsquo;affaires en 2015.

2,8 Mds &euro; de valorisation boursi&egrave;re.

Effectif : 5000 employ&eacute;s.

Catalogue&nbsp;:&nbsp;300 000 restaurants.

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GLOBAL FASHION GROUP&nbsp;

Ann&eacute;e de cr&eacute;ation : 2011.

Fondateur&nbsp;:&nbsp;Romain Voog.

.Le concept :&nbsp;site de vente de v&ecirc;tements 
et accessoires en ligne.&nbsp;

930 M &euro; de chiffre d&rsquo;affaires en 2015.

Effectif : 9 000 employ&eacute;s.

Catalogue&nbsp;:&nbsp;3000 marques.

Utilisateurs : 10 000 000 de clients par an.

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7 start-ups allemandes à la conquête du monde

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