L'époque est à la surconsommation? Hala parie sur une marque éco-responsable, qui demande du temps de conception. Son but :donner vie à des chutes de tissus récupérées auprès de magasins vintage et dead stocks de luxe.“Il y a eu une vraie prise de conscience avec la pandémie. Les gens commencent à comprendre qu’il faut miser sur des essentiels, et se démarquer grâce à LA pièce”. Son concept fait aujourd’hui fureur.“Une source inépuisable d’idées et de créativité”, selon la styliste Helena Tejedor.“Une vraie punk”, d’après le photographePierre-Ange Carlotti.“Un élixir de jouvence”, pour la créatrice Nicola Lecourt Mansion.“Une personne qui inspire une liberté rare de nos jours”, aux yeux du duo Coperni. Hala sait s’entourer d’amis. Tous admirent son audace et son imagi-nation. Momma’s Blues s’adresse à tous, sans différenciation d’âge, de sexe ou de culture. Et c’est ce qui plaît. Le trendy espace mode Boys Don’t Cry s’est rapproché de la créatrice à l’occasion d’une collection capsule : Cow-boys Don’t Cry. En-semble, ils ont imaginé un vestiaire unisexe. Si l’esprit est ce lui d’un “gay cow-boy”, les pièces sont mixtes. Pour représenter cette diversité, la campagne met en scène le mannequin Paul Hameline, l’artiste Le Diouck et l’icône Dustin Muchuvitz. Sous l’objectif du photographe Basile Mookherjee, le message d’Hala est plus limpide que jamais : avec Momma’s Blues,plus de frontières. Le vêtement transcende l’être et révèle la personnalité de chacun. Si la collaboration aux allures folk fait reférence aux inspirations originelles d’Hala, celle-ci pré voittout fois de faire évoluer sa marque. À venir, un partenariat avec Selfridges, une consécration. Sans oublier une collection inédite, cette fois axée 90s, où les influences acid house deManchester viendront convoler avec la techno. Cargo pant sur brodés, dos-nus en chutes de cuir, cirés jaunes de pêcheurs transformés et fausse fourrure fluo promettent de purs mo-ments d’extas (i)e. Pas pour rien qu’Hala rêve de voir se