Comédienne, muse, business woman... et petite amie "présumée de Harry Styles", Kiko Mizuhara compte parmi les cool kids les plus influents au Japon. Rencontre un lendemain de tapis rouge.

Photographie :&nbsp;<a href="https://www.instagram.com/jens_langkjaer/" target="_blank">Jens Langkjaer</a> 
Stylisme : Vanessa Bellugeon 
Cr&eacute;dits mode : Coach

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Hier, vous montiez les marches du Palais des Festivals &agrave; Cannes...

Kiko Mizuhara : Oui, comme l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e, j&rsquo;ai foul&eacute; le tapis rouge pour une maison de mode. C&rsquo;est toujours un peu d&eacute;licat, je trouve, d&rsquo;assister &agrave; un festival de cin&eacute;ma et de ne pas jouer dans un film... Quoi qu&rsquo;il en soit, il faut profiter du moment. Ce genre d&rsquo;exp&eacute;rience reste incroyablement marquant. Et puis j&rsquo;adore la sublime robe que je portais. Cannes est un endroit tr&egrave;s sp&eacute;cial. Je souhaite pouvoir y revenir un jour pour d&eacute;fendre l&rsquo;un de mes films.

Remontons le temps : quel est votre premier souvenir de com&eacute;dienne ? 

J&rsquo;ai 17 ans, je rentre au Japon d&rsquo;un s&eacute;jour &agrave; Paris quand on m&rsquo;appelle pour passer une audition pour La Ballade de l&rsquo;impossible, l&rsquo;adaptation au cin&eacute;ma du roman de Haruki Murakami. Le r&eacute;alisateur, Tran Anh Hung, avait d&eacute;j&agrave; auditionn&eacute; des actrices exp&eacute;riment&eacute;es mais il n&rsquo;arrivait pas &agrave; trancher. Je sais que je n&rsquo;ai pas &eacute;t&eacute; bonne lors de l&rsquo;audition mais Tran Anh a aim&eacute; ma personnalit&eacute;, proche de celle du personnage de Midori. C&rsquo;&eacute;tait inattendu. Sans &quot;l&eacute;gitimit&eacute;&quot;, j&rsquo;avais peur de me jeter &agrave; l&rsquo;eau mais j&rsquo;ai fini par prendre du plaisir &agrave; jouer. 
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&Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, vous aviez derri&egrave;re vous d&eacute;j&agrave; plusieurs ann&eacute;es de carri&egrave;re en tant que mannequin... 

Ma carri&egrave;re a commenc&eacute; &agrave; 13 ans, par un casting pour le magazine Seventeen. Longtemps, ma m&egrave;re a jou&eacute; le r&ocirc;le d&rsquo;impr&eacute;sario, je ne faisais pas partie d&rsquo;une agence. Et puis, &agrave; 17 ans, j&rsquo;ai choisi de quitter Kobe pour la capitale. Quitter le bercail, la ville o&ugrave; j&rsquo;avais grandi, me donnait le sentiment de commencer une &quot;nouvelle vie&quot;. J&rsquo;habite toujours Tokyo, dans le quartier de Setagaya.&nbsp;

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"J'ai fini par prendre du plaisir à jouer"

J&rsquo;ai lu que vous &ecirc;tes n&eacute;e aux &Eacute;tats-Unis... 

Oui, &agrave; Dallas, mon p&egrave;re vient du Texas. J&rsquo;en garde peu de souvenirs car j&rsquo;&eacute;tais tr&egrave;s jeune quand nous avons d&eacute;m&eacute;nag&eacute; au Japon, d&rsquo;abord dans les environs de Tokyo puis, pour le travail de mon p&egrave;re, &agrave; Kobe. &Agrave; 16 ans, j&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; perdre mon anglais... &ccedil;a a &eacute;t&eacute; un choc ! 
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Vos pr&eacute;noms t&eacute;moignent de cette double culture ! 

En effet, mon deuxi&egrave;me pr&eacute;nom est Audrie. Mon p&egrave;re, un grand fan d&rsquo;Audrey Hepburn, l&rsquo;a choisi, comme s&rsquo;il avait toujours intimement souhait&eacute; que je devienne actrice. Kiko a l&rsquo;avantage, pour un pr&eacute;nom japonais, d&rsquo;&ecirc;tre facile &agrave; prononcer. Ma m&egrave;re voulait que ce soit le cas. 
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Quel souvenir gardez-vous de votre enfance ?

C&rsquo;est dr&ocirc;le parce que ma m&egrave;re a toujours beaucoup aim&eacute; la mode. &Agrave; la maison, on regardait une cha&icirc;ne t&eacute;l&eacute; qui diffusait des shows. Je me disais que les mod&egrave;les &eacute;taient beaux, leurs v&ecirc;tements, &eacute;galement... Dans ma chambre, je &quot;jouais&quot;&nbsp;m&ecirc;me au d&eacute;fil&eacute; de mode avec mes amis.

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Vous avez 28 ans aujourd&rsquo;hui, o&ugrave; en &ecirc;tes-vous avec la mode ? 

Je suis une fille vintage. J&rsquo;ai toujours eu l&rsquo;habitude de porter les v&ecirc;tements que ma m&egrave;re portait. Du vieux Kenzo, par exemple, du Jean Paul Gaultier, du John Galliano... Ce pantalon que je porte, je l&rsquo;ai trouv&eacute; sur eBay. Parfois, j&rsquo;ach&egrave;te des pi&egrave;ces simplement pour les regarder, je suis une grande collectionneuse. Pour autant, &ccedil;a ne m&rsquo;emp&ecirc;che pas d&rsquo;&ecirc;tre ancr&eacute;e dans le pr&eacute;sent. Je soutiens le travail de mes amis designers, Unif notamment. Et je regarde toujours de pr&egrave;s ce qu&rsquo;il se passe pendant la fashion week de Londres. La mode londonienne est et a toujours &eacute;t&eacute; int&eacute;ressante, les cr&eacute;ateurs y imaginent toujours des choses uniques, surprenantes. 
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Quels sont vos projets ? 

Dans un futur proche, on me retrouvera bient&ocirc;t &agrave; l&rsquo;affiche de deux longs-m&eacute;trages : un film japonais et un film malaisien. Je suis en lice pour des productions d&rsquo;envergure internationale mais rien n&rsquo;est fait, j&rsquo;esp&egrave;re que tout cela va se concr&eacute;tiser... Aussi, je consacre beaucoup de mon temps &agrave; <a href="https://www.instagram.com/officekiko/" target="_blank">Office Kiko</a>, l&rsquo;agence que j&rsquo;ai fond&eacute;e il y a deux ans ! Le projet qu&rsquo;on y d&eacute;fend s&rsquo;appelle OK.

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En quoi OK consiste-t-il ? 

OK n&rsquo;a rien d&rsquo;un business. J&rsquo;exp&eacute;rimente des choses, je collabore avec des amis, des marques que j&rsquo;appr&eacute;cie, j&rsquo;organise des f&ecirc;tes... Par exemple, j&rsquo;ai cr&eacute;&eacute; en d&eacute;cembre dernier un arbre de No&euml;l pour un mall c&eacute;l&egrave;bre au Japon. Je veux qu&rsquo;OK soit un espace formel et informel pour les jeunes cr&eacute;atifs. Pas seulement les kids, d&rsquo;ailleurs, mais pour tous les gens qui cherchent un endroit o&ugrave; s&rsquo;exprimer.

Pourquoi tout le monde parle de Kiko Mizuhara

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