Ex-fan des eighties, post-68ards assagis, rebelles et libre penseurs en tout genre : Londres a accueilli les plus beaux spécimens du monde de la nuit. Des clubs aux podiums, le schéma reste cependant le même : "girls (and boys) just wanna have fun". 

Premi&egrave;re &eacute;tape du fashion month masculin, la semaine de la mode londonienne n&#39;en est pas moins la plus&nbsp;haute en couleur. H&eacute;riti&egrave;re d&#39;une longue tradition punk,&nbsp;mais aussi d&#39;un patrimoine tailormade hors du commun, la mode britannique peut se targuer de faire valoir sa supr&eacute;matie de la plus petite boutique vintage de Camden au plus &eacute;minent tailleur de Savile Row. Vivienne Westwood, Paul Smith, Alexander McQueen ou Alfred Dunhill y ont forg&eacute; le mythe d&#39;un homme &agrave; l&#39;armure aussi hybride que visuellement forte, engrenant ainsi une nouvelle g&eacute;n&eacute;ration qui, suivant les codes de la vague alpha selon leurs propres r&egrave;gles, r&eacute;inventent peu &agrave; peu le paysage textile masculin outre-Manche. Leur point commun ? Le sens du spectacle, de la f&ecirc;te, cette joie de vivre qui transpara&icirc;t dans le set-up du d&eacute;fil&eacute; jusqu&#39;&agrave; la&nbsp;plus petite broderie que l&#39;on remarquerait &agrave; peine lorsque le v&ecirc;tement est en mouvement. Pour l&#39;automne-hiver 2018/19, c&#39;est l&#39;anticonventionnel qui domine le jeu, et innonde la Toile de ses joyeux artifices. Retour sur les 3 shows qui prouvent que Londres est et restera une f&ecirc;te &eacute;ternelle.&nbsp;

Sans conteste le d&eacute;fil&eacute; le plus barr&eacute; des trois jours de festivit&eacute;s, le podium de Charles Jeffrey Loverboy (qui n&#39;est autre que le DJ le plus connu de la sc&egrave;ne nocturne gay de la capitale) perp&eacute;tue la tradition de l&#39;humour &agrave; la British avec une certaine dose de burlesque trashy. Apr&egrave;s une dizaine de minutes consacr&eacute;es &agrave; une v&eacute;ritable performance artistique digne de la Nuit des Morts Vivants de George A. Romero, c&#39;est un line-up de pi&egrave;ces au dynamisme sans pr&eacute;c&eacute;dent qui s&#39;encha&icirc;ne, brouillant ainsi les pistes entre masculin, f&eacute;minin, tailoring, sportswear, costume, d&eacute;guisement, drag-queen et banquier de la City. Une mise en sc&egrave;ne qui n&#39;est pas sans rappeler les spectacles d&eacute;jant&eacute;s du club ultra-priv&eacute; The Box, et les meilleures s&eacute;quences des Monty Python.&nbsp;

&nbsp;

<a href="https://www.instagram.com/_charlesjeffrey/?hl=fr">@_charlesjeffrey</a>

810.jpeg

CHARLES JEFFREY.png

1515411284905687-Charles_Jeffrey_Loverboy_AW18-0001.jpg

1515411286828584-Charles_Jeffrey_Loverboy_AW18-0031.jpg

Incubateur de talents fond&eacute; par Topman (et donc le protecteur de la mode britannique, Sir Philipp Green), MAN pr&eacute;sente chaque saison les collections de trois designers &agrave; suivre de tr&egrave;s pr&egrave;s. Cette saison,&nbsp;Rottingdean Bazaar, le duo excentrique form&eacute; par&nbsp;James Theseus Buke et&nbsp;Luke Brooks offrait un aper&ccedil;u ludique et absolument d&eacute;cal&eacute; du v&ecirc;tement fonctionnel, int&eacute;grant aux silhouettes des accessoires du quotidien jamais encore aper&ccedil;us sur un podium. Du post-it &agrave; la cible pour jeu de fl&eacute;chettes, des miroirs &agrave; la planche de fromages, rien n&#39;&eacute;chappe au regard ac&eacute;r&eacute; et acerbe de l&#39;un des tandems les plus cools de la saison. Autre figure notable du show, le collectif Art School, qui fait d&eacute;filer un casting entier compos&eacute; de transsexuels v&ecirc;tus de bodies, t-shirts en r&eacute;sille &agrave; strass, logos tapageurs et une bonne dose de make-up. Ce qui n&#39;est pas sans rappeler les grandes ann&eacute;es du Blitz Club, et op&egrave;re surtout un appel &agrave; l&#39;acceptation des diff&eacute;rences.&nbsp;

<a href="http://www.rottingdeanbazaar.com">www.rottingdeanbazaar.com</a>

<a href="https://www.instagram.com/artschool_london/?hl=en">@artschool_london</a>

&nbsp;

Art School

Rottingdean Bazaar

Plus discret mais tout aussi rave-friendly que ses exhub&eacute;rents condisciples, Kiko Kostadinov orchestre chaque saison un show au flegme minimal ma&icirc;tris&eacute;, truff&eacute; de r&eacute;f&eacute;rences aux party-boys des ann&eacute;es 90. L&#39;automne-hiver 18-19 ne d&eacute;roge pas &agrave; la r&egrave;gle puisque c&#39;est une ode aux fluokids et autres personnages f&ecirc;tards addicts au gros boom-boom techno que le cr&eacute;ateur insuffle. Le nylon clame son autorit&eacute; supr&ecirc;me tandis que les justaucorps bleu incandescent donnent la r&eacute;plique aux perruques blondes &agrave; la Elvis s&#39;il avait &eacute;t&eacute; habitu&eacute; au bar du Dalston Superstar. Plus normcore mais tout aussi inspir&eacute;e, la caution hype&nbsp;de la marque &eacute;ponyme du directeur artistique de Mackintosh n&#39;est plus &agrave; prouver.&nbsp;

<a href="http://www.kikokostadinov.com">www.kikokostadinov.com</a>

Pourquoi la London Fashion Week restera toujours une (énorme) fête

Tags

Recommandé pour vous

Pop Culture

Blue Ivy et Beyoncé seront mère et fille dans la suite du "Roi Lion"

Food

Préparez votre session de binge-watching de la saison 3 de ‘Bridgerton’ avec Ladurée

Voyage

City Guide : nos bonnes adresses pour vivre Rome autrement

People

On sait quelle célébrité possède le plus de chaussures dans son dressing

Pop Culture

"Blink Twice" : ce que l’on sait sur le film réalisé par Zoë Kravitz avec Channing Tatum

International Watch Review

Festina : une vraie pro

French Riviera

La Vie de Château

French Riviera

Caviar Kaspia arrive à Cannes