6 choses à retenir du défilé Dior printemps-été 2022
La Fashion Week de Paris est officiellement de retour ! Après plusieurs saisons perturbées par la crise sanitaire, où les maisons ont dû se réinventer pour présenter leurs collections à travers des présentations digitales, ou lors de shows à public ultra réduit, les défilés physiques sont enfin de retour. Le plus impressionnant d’entre eux ? Celui de Maria Grazia Chiuri pour Dior, organisé pour le printemps-été 2022 au Jardin des Tuileries. Au cœur d’une scénographie rappelant le Jeu de l’Oie, les mannequins se déplaçaient de case en case tel des pions, vêtus de la nouvelle collection Dior imaginée par la directrice artistique italienne, dont l’inspiration vient tout droit de l’ère Marc Bohan et des années 60. Zoom sur les 6 choses à retenir du défilé Dior printemps-été 2022.
Le set
A chaque défilé Dior sa scénographie spectaculaire. Après avoir fait appel à Eva Jospin pour son défilé haute couture automne-hiver 2021-2022, Maria Grazia Chiuri s’est adressée à l’artiste Anna Paparatti, réputée pour ses jeux remettant en question les règles de l’art et de la vie. Le podium était ainsi envisagé comme une sorte de Jeu de l’Oie, où chaque mannequin passait de case en case pour finalement atterrir sur la numéro 1 et défiler devant les invités. Maria Grazia Chiuri a souhaité que l’artiste conçoive la scénographie du show, baptisée Le Jeu du non-sens, comme un "jeu de l’absurde" reflétant l’esprit de ses différents travaux.
Le set du défilé Dior printemps-été 2022 en chiffres :
- 150 projecteurs automatiques pour éclairer le décor, les visuels et les mannequins
- 97 modules totalisant 1 000 m3 de volume pour la reproduction peinte à la main du jeu de serpents et échelles
- 10km de motants pour structurer l'ensemble du décor
- 30 visuels représentant 300 m2 de reproductions d'œuvres peintes à la main
- Structure de 50x50x10m construite au-dessus de la fontaine à l'extrémité de la Place de la Concorde du Jardin des Tuileries
- 50km de câbles électriques
L’allure Sixties
L’influence première de cette collection printemps-été 2022 ? Les Sixties et ses accents pop, que l’on imagine désormais parfaitement portée par la nouvelle génération de cool kids de la mode. Avec ce flash-back à la limite du color block, Maria Grazia Chiuri opère un virage à 360° d’avec ses collections précédentes pour la maison, en introduisant une palette de couleur pop, du vert pomme au fuchsia en passant par le jaune et le orange. Célébrant le retour à la vie après un pandémie à rallonge, la créatrice revisite l’esthétique de Marc Bohan, directeur artistique de la maison de 1961 à 1989.
L'hommage à Marc Bohan
Si la silhouette New Look imaginée par Christian Dior a changé le visage du prêt-à-porter pour femme à tout jamais, celle de Marc Bohan baptisée Slim Look et dévoilée en 1961, juste après sa nomination, n’est pas en reste. Maria Grazia Chiui a ainsi souhaité explorer cette longue période de l’histoire, au cours de laquelle la presse écrivait à propos de cette collection : "Elle change complètement la mode, tout comme le New Look l’a fait en 19471."
En marge du défilé, la directrice artistique soulignera d’ailleurs le "female gaze" de Marc Bohan alors qu’il envisageait ses collections et faisait preuve d’un incroyable avant-gardisme dans les années 60. "Il était en contact avec des femmes comme Niki de Saint Phalle, Sonia Delaunay, des femmes que j’aurais adoré rencontrer dans ma vie. Je suis fascinée par son entourage. Il ne faut pas oublier qu’il avait des filles et que sa vision de la mode s’adressait aux nouvelles générations. Il a introduit le prêt-à-porter avec Miss Dior, le sport, Baby Dior… Il avait une attitude tout à fait différente dans l’histoire de la marque", souligne Maria Grazia Chiuri.
La silhouette sporty
A propos de l’allure aux vibes sporty introduite par Marc Bohan, la créatrice italienne dévoile une sélection de silhouettes prêtes à en découdre – sans mauvais jeu de mots – composées de boxers oversized en Nylon, floqués des mots "Dior Vibe", associés à un haut sporty, ainsi que des manteaux longs façon parkas, des teddys ou des chemises d’homme. Une allure qui confirme la volonté de la créatrice de s’inscrire dans une mode toujours plus confortable, tant au niveau des volumes que du choix des matières.
Les paillettes
Hommages aux soirées légendaires du Palace à Paris, largement fréquenté par le milieu de la mode à son époque, mais aussi à la célèbre boîte de nuit romaine Piper Club, un lieu immense, coloré, emblème de liberté, les paillettes de cette collection signent le retour de la fête, après plus d’un an sans night-club. Robes, bottes lacées et jupes s’habillent ainsi de glitters pour briller jusqu’au bout de la nuit.
Le front row étoilé
Rosamund Pike, Chiara Ferragni, Deva Cassel, Elizabeth Debicki, Jisoo des Blackpink ou encore Jenna Coleman, aperçue dans la série Le Serpent aux côtés de Tahar Rahim sur Netflix… Les stars étaient nombreuses à avoir fait le déplacement pour assister au défilé Dior printemps-été 2021, et ce après presque deux ans d’absence pour certaines d’entre elles.
