Attention, les réseaux sociaux font vieillir plus vite
Un matin, on se regarde dans la glace et l’on se trouve plus moche que d’habitude. Une inspection rapprochée révèle de nouvelles rides, une peau moins tonique, un teint sans éclat. L’étude Central Station a été menée par Kantar Health pour les laboratoires Merz dans dix pays. Elle révèle que l’« instant miroir » arrive à l’âge de 34 ans en moyenne, l’âge auquel les personnes commencent à penser à un traitement d’esthétique médicalisée. Il leur faut en moyenne un an de réflexion avant de passer à l’acte. L’hypothèse avancée ? La médecine esthétique est perçue dans l’Hexagone comme une procédure pour rajeunir, tandis que dans les autres pays, et notamment en Asie, elle est considérée comme un acte préventif. L’étude révèle que 88 % des sondés veulent paraître en forme pour leur âge, 77 % cherchent à rajeunir et 49 % souhaitent donner un coup de pouce à leur carrière, dont 11 % d’hommes.
Selon les dernières statistiques, 72 % des Français ont un smartphone, et 24 % d’entre eux passent deux heures et plus par jour à le consulter. Ils sont 45 % à se sentir sous pression pour rester connectés en permanence sur les réseaux sociaux. Le fait d’avoir la tête inclinée vers le bas et de plisser les yeux durant des heures (surtout en plein soleil) entraîne un vieillissement prématuré, avec l’apparition des rides de la glabelle et du front, des pattes d’oie, et une laxité cutanée sur le cou et l’ovale du visage. À tel point que les médecins esthétiques reçoivent des patients de plus en plus jeunes. Aux États-Unis, ces phénomènes ont été baptisés Facebook frown et text neck (cou SMS) et font l’objet de discussions à la télévision et… sur les réseaux sociaux !
L’enquête de Merz nous apprend aussi que certaines professions font vieillir prématurément. Les données les plus pessimistes concernent les Français, qui sont 45 % à penser que leur travail accélère leur vieillissement : 86 % se sentent stressés par leur métier, 87 % estiment que cela a un impact négatif sur leur apparence, et 59 % croient qu’avoir l’air plus vieux que leur âge est un obstacle à leur carrière. Les cinq secteurs les plus concernés par le vieillissement prématuré, dont ceux qui en font partie considèrent à la fois que leur profession les fait vieillir plus vite (stress, longues heures, déplacements) et qu’une apparence jeune est capitale pour leur parcours professionnel sont : édition et journalisme à 87 %, « energy and utilities » à 84 %, recrutement et ressources humaines à 83 %, marketing, publicité et relations publiques à 81 %, hôtellerie et restauration à 84 %. La dernière profession sur la liste est celle des arts du spectacle, qui totalise 56 %, démontrant que le charisme et le caractère sont autant admirés qu’un visage jeune.